En un quart de siècle de transformation, le nombre d’entreprises industrielles au Maroc a presque triplé et l’emploi dans le secteur a doublé. Le secteur automobile figure en tête.
Le Maroc est devenu le premier producteur africain de véhicules de tourisme et le premier exportateur de voitures thermiques vers l’Union européenne, doublant ses exportations automobiles entre 2021 et 2024. En 2023 seulement, le Maroc a fabriqué plus de 570 000 automobiles, soit un véhicule par minute. Le pays a également réalisé des avancées significatives dans la fabrication de véhicules électriques et de batteries, développant une chaîne de valeur intégrée.
Lors de la deuxième édition de la Journée nationale de l’industrie marocaine, mercredi, le chef du gouvernement marocain, Aziz Akhannouch, a souligné les progrès remarquables du secteur industriel marocain au cours des 25 dernières années, avec des exportations atteignant 376 milliards de dirhams (37,6 milliards de dollars) en 2023, soit six fois plus qu’en 1999.
« Sous le règne de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, en un quart de siècle, la taille de l’industrie nationale a considérablement augmenté », a déclaré M. Akhannouch dans son discours d’ouverture, notant que « cela se traduit par la multiplication par six de la valeur des exportations industrielles, passant de 61 milliards de dirhams en 1999 à 376 milliards de dirhams en 2023 ».
Le nombre d’entreprises industrielles au Maroc a presque triplé durant cette période, passant de 4 500 en 1999 à environ 13 000 en 2023. L’emploi dans le secteur a également doublé, avec un effectif passant de 477 000 emplois en 1999 à près d’un million aujourd’hui, tandis que les femmes représentent plus de 43% du capital humain qualifié.
Akhannouch a souligné que cette croissance industrielle a été soutenue par des stratégies ambitieuses, des réformes structurelles destinées à améliorer le climat des affaires, et d’importants investissements en infrastructures, notamment le port Tanger Med, classé premier dans le bassin méditerranéen et en Afrique, un réseau autoroutier de 1800 km, et la mise à disposition de 13 000 hectares de terres industrielles réparties sur 150 zones industrielles.
Le Maroc a également étendu son ouverture économique grâce à des accords de libre-échange, lui permettant d’accéder à plus de 2,3 milliards de consommateurs à travers le monde.
La nouvelle charte de l’investissement proposera des mesures spécifiques pour soutenir les très petites, petites et moyennes entreprises (TPE), qui constituent plus de 90% du tissu économique marocain, encourageant les investissements entre 1 million de dirhams (100 000 dollars) et 50 millions de dirhams (5 millions de dollars).
D’autres initiatives clés incluent l’adoption d’une loi sur les délais de paiement, la création de 22 nouvelles zones d’accélération industrielle dans 8 régions, et le règlement des arriérés de TVA aux entreprises, dépassant 20 milliards de dirhams (2 milliards de dollars).
RT/ac/Sf/APA