Le président du Parlement marocain, Rachid Talbi Alami a représenté le roi Mohammed VI à la cérémonie d’investiture du président ghanéen John Dramani Mahama mardi, marquant une journée importante qui a également vu le Ghana annoncer sa suspension des relations avec la RASD autoproclamée du Front Polisario.
La délégation marocaine comprenait le ministre des Affaires étrangères Nasser Bourita et l’ambassadrice du Maroc au Ghana Imane Ouadil, rejoignant d’autres chefs d’État, responsables gouvernementaux et personnalités politiques lors de la cérémonie à Accra.
Mahama, âgé de 65 ans, a pris ses fonctions pour son troisième mandat en tant que président du Ghana, après sa victoire aux élections de décembre.
L’ancien ministre des Communications avait précédemment occupé le poste de président de juillet 2012 à janvier 2017, assumant ce rôle pour la première fois après la mort du président John Evans Atta Mills avant de remporter les élections de 2012.
Coïncidant avec l’investiture, le ministère ghanéen des Affaires étrangères et de l’Intégration régionale a officiellement communiqué au Maroc sa décision de suspendre ses relations avec la République arabe sahraouie démocratique (RASD) autoproclamée du Polisario, qu’il reconnaissait depuis 1979.
La nation ouest-africaine a exprimé son soutien à tous les efforts visant à parvenir à une solution acceptable pour toutes les parties au conflit du Sahara.
Le Ghana est le dernier pays africain en date à revoir sa position sur le Sahara. Selon le ministère marocain des Affaires étrangères, 46 pays, dont 13 africains, ont suspendu ou rompu leurs relations avec le Polisario depuis 2000.
Cette évolution fait suite à des initiatives similaires prises par l’Équateur et le Panama au cours des derniers mois, plus de 100 pays soutenant désormais le plan d’autonomie du Maroc comme la solution la plus crédible pour résoudre le conflit régional.
L’investiture a eu lieu alors que le Ghana est confronté à d’importants défis économiques. Mahama s’est engagé à résoudre la pire crise économique que le pays ait connue depuis une génération, à lutter contre la corruption et à mettre en œuvre sa promesse de campagne d’une économie fonctionnant 24 heures sur 24 pour stimuler l’emploi.
MK/ac/Sf/APA