Conformément à l’engagement du Maroc à promouvoir les valeurs spirituelles universelles et à établir des passerelles pour la consécration de la paix et de la stabilité en Afrique, les autorités compétentes ont reçu une délégation éthiopienne autour du renforcement de leur coopération religieuse.
Le ministre marocain des Habous et des Affaires islamiques, Ahmed Taoufiq, a rencontré mercredi à Rabat une délégation du ministère éthiopien de la Paix pour examiner l’état des relations bilatérales entre les deux pays, selon l’Agence marocaine de presse (MAP). Les discussions ont porté sur le renforcement de la coopération bilatérale dans la gestion des affaires religieuses, la promotion de la paix, la compréhension mutuelle, la lutte contre l’extrémisme et le renforcement de la stabilité sociale.
Au cours de la réunion, M. Taoufiq a souligné que le renforcement de la coopération religieuse entre les deux nations pourrait servir de catalyseur à la paix internationale et à la coexistence entre les différentes religions. Il a réaffirmé l’engagement du Maroc à collaborer avec d’autres nations pour promouvoir la paix et la sécurité mondiales.
Kairedin Tezera Adera, vice-ministre éthiopien de la Paix, a salué l’approche marocaine de l’Islam, citant son plaidoyer en faveur d’une « interprétation modérée, pacifique et tolérante » de la religion, une position qui défend les valeurs partagées par toutes les religions. Il a reconnu les érudits religieux (Oulamas) comme des contributeurs clés au dialogue interreligieux, promouvant la coexistence pacifique et condamnant la violence et le terrorisme. Il a noté que la délégation éthiopienne a pris acte de « l’approche juste et équilibrée » qui caractérise le peuple marocain.
Cheikh Haji Ibrahim Tufa, président du Conseil suprême islamique d’Éthiopie, a salué le Maroc comme une « terre de paix », en référence à sa solide tradition de mémorisation et d’éducation du Coran. De son côté, le délégué de l’Église orthodoxe d’Éthiopie, Philipos Achagere, a souligné l’importance de travailler à la consécration de la paix sur le continent africain, affirmant que les religions contribuent à la consolidation des valeurs humaines telles que la tolérance, la coexistence et la justice, ainsi qu’au renforcement de la coopération entre les sociétés.
En septembre, un débat a été organisé par le Centre pour le dialogue civilisationnel de l’Organisation du monde islamique pour l’éducation, les sciences et la culture (ICESCO) dans le cadre de l’événement « Marrakech, Capitale de la Culture du Monde Islamique pour l’année 2024 ». Ce colloque visait à mettre en lumière les efforts des érudits africains au service de la culture islamique et du renouvellement de ses ressources culturelles, tout en confirmant les rôles vitaux des savoirs dans la promotion de l’esprit de tolérance, de générosité et d’ouverture, en tant qu éléments cruciaux du progrès civilisationnel.
Cette rencontre s’est intéressée au concept de « diplomatie civilisationnelle », récemment lancé par l’ICESCO, en raison du rôle essentiel des échanges scientifiques et de connaissances, et en reconnaissance du rôle éminent joué par le savant Ahmed Baba de Tombouctou dans le rapprochement socio-scientifique entre les villes africaines du Sahel et du Sahara, ainsi que des grands services qu’il a rendus à la culture islamique en général, à travers sa contribution à la consécration des constantes religieuses et au renforcement des valeurs civilisationnelles.
RT/Sf/ac/APA