Le contingent éthiopien de la Mission de transition de l’Union africaine en Somalie (ATMIS) ne semble pas s’écarter de sa mission malgré les suggestions de retrait de ses membres suite aux tensions de ces derniers mois entre Mogadiscio et Addis-Abeba.
En dépit des tensions avec la Somalie au sujet de l’accord controversé avec l’enclave du Somaliland, les troupes éthiopiennes de l’ATMIS ont mené une opération à la périphérie de la ville portuaire somalienne de Kismayo, en début de semaine, afin de débarrasser la région de toute menace terroriste.
Cette opération s’inscrit dans le cadre du mandat de la mission, qui consiste à affaiblir les insurgés d’Al-Shabaab et à aider les forces de sécurité somaliennes à sécuriser le pays, secoué par des conflits depuis plus de 30 ans.
L’ATMIS n’a pas précisé l’ampleur des opérations ni les succès remportés contre les insurgés.
La mission, qui compte 14 626 personnes, dont 1 040 policiers, a récemment félicité son contingent éthiopien pour le rôle important qu’il a joué dans le rétablissement de la paix et de la stabilité dans la région somalienne d’Hirshabelle.
L’ATMIS compte actuellement plus de 4 000 soldats éthiopiens.
Leur dernier engagement en Somalie intervient dans un contexte de tension croissante entre les deux pays à propos d’un accord controversé que l’Éthiopie, pays enclavé, a obtenu de l’enclave sécessionniste du Somaliland et qui lui permet d’accéder à l’un de ses ports.
Les autorités somaliennes, qui considèrent le Somaliland comme une province renégate, ont dénoncé cet accord comme une violation de leur souveraineté territoriale.
Depuis, Mogadiscio a forgé une alliance avec l’Égypte et l’Érythrée, deux pays dont les relations avec l’Éthiopie sont tendues.
Le mois dernier, l’Égypte a expédié du matériel militaire lourd à la Somalie, démontrant ainsi son soutien à ce pays et écartant tout risque de conflit improbable avec l’Éthiopie.
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