Le secteur artisanal génère une production annuelle supplémentaire d’environ 10 tonnes d’or, selon le ministère des Mines.
Le Burkina suspend l’exportation de l’or et des autres substances précieuses de production artisanale et semi-mécanisée, a annoncé le ministère des Mines, dans un communiqué signé ce mercredi.
Le gouvernement justifie cette suspension par le souci « d’assainir le secteur minier et de mieux organiser la commercialisation de l’or et des autres substances précieuses ».
Durant cette période de suspension dont la durée n’a pas été précisée, « les acteurs miniers qui disposent de quantités à exporter, sont tenus de prendre attache avec la Société Nationale des Substances Précieuses (SONASP) qui se chargera de les payer », a ajouté le ministère des Mines.
En fin janvier 2024, le pays a lancé les activités de l’usine de traitement des résidus miniers, sise dans la zone industrielle de Kossodo, à la périphérie de Ouagadougou.
En novembre, le capitaine Ibrahim Traoré avait lancé la construction de la première raffinerie d’or du pays, avec une capacité de production de 150 tonnes d’or pur à 99,99% par an, soit environ 400 kg d’or par jour. Ses premiers lingots d’or de 22 carats sont attends dans 11 mois, selon les techniciens.
À l’occasion, le président avait déclaré que « l’or est devenu le premier produit d’exportation » du pays.
La production aurifère de ce pays, qui contribue autour de 14% aux recettes de l’Etat burkinabè, avait reculé de 13,7% en 2022 par rapport à 2021, passant de 66,8 à 57,6 tonnes, selon les chiffres officiels.
Le secteur artisanal génère une production annuelle supplémentaire d’environ 10 tonnes d’or, selon le ministère des Mines.
Le Burkina Faso compte 17 mines d’or industrielles, dont cinq ont fermé pour des raisons liées aux fréquentes violences jihadistes qui frappent le pays.
DS/ac/APA