La Française Delphine Remy-Boutang, fondatrice de la Journée de la Femme Digitale (JFD) a qualifié, jeudi à Dakar, de « positif » le bilan de cette manifestation organisée pour la première fois en Afrique, et marquée par la présence de plusieurs leaders féminins et entrepreneures africaines des TIC qui ont pendant toute la journée partagé leur expérience visant à « changer le monde » par le numérique.
« Ce qui m’intéresse est de bâtir des ponts entre nos continents, bâtir des synergies », a déclaré Mme Remy-Boutang en conférence de presse, une étape qui clôture ainsi cette riche journée où ont pris part des « femmes venues du Mali, du Tchad, du Gabon, … ».
Celles-ci, souligne la fondatrice de la Journée de la Femme Digitale, ont « bâti des synergies entre elles », répondant ainsi à « notre objectif qui était de faire de cette journée la plus panafricaine possible ».
Cet évènement qu’elle a fondé en 2013, et existant déjà dans son pays, consiste à mettre à l’honneur et à connecter chaque année les femmes qui s’emploient à révolutionner le monde grâce au numérique.
Et dans la capitale sénégalaise, la journée du 13 juin, partie sous le thème « Elles Changent le Monde », était axée sur la formation, la confiance et le financement, avec pour objectif d’accélérer la mixité dans le monde du numérique.
A tour de rôle et sur différents thématiques, plusieurs duos et trios de femmes, souvent accompagnées par une poignée d’hommes, ont expliqué entre autres devant un nombreux public : comment « elles s’engagent », comment « elles sont actrices de leur développement », comment « elles forment aux grands enjeux de demain », comment « elles soutiennent l’innovation » et comment elles « démocratisent le numérique »… Tout cela grâce à ce support moderne et incontournable pour le développement.
Des leaders et entrepreneures de renom du digital, telles Yacine Barro-Bourgault, directrice Générale Microsoft pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre, Diana Brondel, fondatrice de Xaalys, Virginie Dias-Tagnon, directrice des ressources humaines du groupe l’Oréal en Afrique, Nafissatou Diouf, fondatrice de SenVitale, ont interagi sur ces différents thèmes lors de cette journée, à la grande satisfaction de Delphine Remy-Boutang.
« C’est important de se dire que la technologie peut changer le monde » en faisant que les femmes jouent leur partition, a-t-elle indiqué, soulignant par ailleurs que « le taux d’entreprenariat féminin est le plus élevé au monde ».
Par ailleurs, la Camerounaise Arielle Kitio, qui a reçu le Prix Margaret de la Femme, a fait part lors de la conférence de presse de sa « reconnaissance », notant ainsi que dorénavant elle a « une responsabilité de travailler davantage pour la suite ».
Pour cette première Journée de la Femme Digitale en Afrique qui s’achève demain vendredi, les organisateurs prévoient de rencontrer « l’écosystème assez impressionnant » de la ville de Dakar, notamment des start-ups comme CTIC ou JOKKOLABS, a annoncé la fondatrice.
Delphine Remy-Boutang salue en outre l’accès au financement qui « s’est démocratisé » pour ces entités numériques, leur permettant ainsi « d’avoir un démarrage »
ODL/te/APA