Les relations diplomatiques entre le Bénin et le Niger se sont intensément détériorées après les accusations du général Abdourahamane Tiani. Ce dernier avait accusé le Bénin, le Nigéria, la Côte d’Ivoire et la France de tenter de déstabiliser son régime, des propos rapidement rejetés par Cotonou.
Les relations diplomatiques entre le Bénin et le Niger se sont nettement détériorées suite aux accusations formulées par le Général Abdourahamane Tiani, chef du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) du Niger, le 24 décembre 2024. Ce dernier affirmait que le Bénin, en collaboration avec le Nigéria, la Côte d’Ivoire et la France, était impliqué dans une tentative de déstabilisation de son régime, des accusations rapidement rejetées par le gouvernement béninois.
Dans un entretien diffusé sur Télé Sahel, le Général Tiani avait accusé le Bénin d’avoir fourni des drones à des groupes armés opérant dans des zones frontalières sensibles et d’avoir soutenu la France dans le financement de groupes terroristes actifs dans le Sahel.
Le Bénin a immédiatement convoqué la Chargée d’affaires nigérienne à Cotonou, dénonçant ces accusations comme étant sans fondement et réaffirmant son engagement pour la stabilité régionale.
Le 25 décembre, le Nigéria et la Côte d’Ivoire avaient eux aussi rejeté les accusations, appelant au respect des principes diplomatiques et à la préservation de la solidarité ouest-africaine.
Cette crise diplomatique intervient dans un contexte déjà tendu depuis le coup d’État militaire de juillet 2023 au Niger, et a exacerbé les tensions entre le régime militaire de Niamey et plusieurs pays de la sous-région, dont le Bénin, membre actif de la Cédéao.
La Cédéao a exprimé son soutien aux pays membres accusés par le Niger, qui, avec le Mali et le Burkina Faso, ont quitté l’Organisation regionale pour fonder la Confédération des États du Sahel.
MD/ac/Sf/APA