L’Arabie saoudite approfondit sa coopération énergétique avec l’Afrique dans le but d’accroître ses réserves et de renforcer son influence mondiale sur l’énergie.
Le royaume d’Arabie saoudite a investi activement dans le secteur énergétique africain, en se concentrant sur les énergies renouvelables, les minéraux essentiels et le développement des infrastructures, se positionnant ainsi comme un acteur clé de la transition énergétique du continent.
La semaine dernière, le ministre égyptien du Pétrole et des Ressources minérales, Karim Badawi, et le ministre saoudien de l’Energie, Abdulaziz bin Salman Al Saud, ont signé un accord visant à élaborer un plan exécutif de coopération en matière d’efficacité énergétique.
L’accord vise à renforcer les liens bilatéraux et à promouvoir le développement durable dans le secteur de l’énergie.
Cela fait suite à un engagement de cinq milliards de dollars du Fonds d’investissement public d’Arabie saoudite en septembre 2024, marquant la « première phase » d’une stratégie d’investissement plus vaste avec
l’Egypte.
L’investissement du Royaume dans le secteur énergétique africain s’est largement concentré sur des projets d’énergie propre.
Le principal développeur énergétique d’Arabie saoudite, ACWA Power, est devenu le plus grand investisseur du secteur privé dans les énergies renouvelables africaines, avec des coûts de projet totaux atteignant sept milliards de dollars sur l’ensemble du continent.
En octobre 2024, ACWA Power a annoncé que sa centrale solaire de Redstone en Afrique du Sud avait atteint sa pleine capacité de 100 mégawatts, tandis que sa centrale solaire photovoltaïque de Kom Ombo en Egypte avait atteint avec succès sa pleine capacité de 200 mégawatts.
L’entreprise est également le fer de lance du projet DAO, la plus grande centrale électrique hybride renouvelable d’Afrique du Sud, avec un investissement de 800 millions de dollars.
Le projet, qui devrait être opérationnel d’ici 2026, s’inscrit dans les ambitions plus larges de l’Arabie saoudite en matière d’énergie propre.
Au-delà des énergies renouvelables, l’Arabie saoudite étend ses investissements pour sécuriser les minéraux critiques essentiels aux technologies énergétiques propres.
En octobre, Manara Minerals, une coentreprise entre Ma’aden et PIF, a entamé des négociations avancées pour acquérir une participation minoritaire dans les actifs de cuivre et de nickel de First Quantum Minerals en Zambie.
Les investissements soutenus par l’Arabie saoudite soulignent la stratégie plus large “Vision 2030” du royaume, qui comprend la sécurisation des ressources énergétiques critiques et la promotion de la diplomatie énergétique.
Saudi Aramco, le géant pétrolier public saoudien, renforce ses partenariats avec les pays africains pour soutenir les infrastructures énergétiques, améliorer la capacité de production de pétrole et de gaz et faciliter le transfert de connaissances.
La prochaine conférence « African Energy Week : Invest in African Energies », prévue du 29 septembre au 3 octobre au Cap, devrait servir de plate-forme clé aux parties prenantes saoudiennes et africaines pour faire avancer de nouveaux projets, renforcer les partenariats et accélérer la transition énergétique de l’Afrique.
JN/fss/ac/Sf/APA