La présidente de la Commission de protection des données personnelles (CDP) du Sénégal, Awa Ndiaye, a plaidé, mardi à Dakar, pour une meilleure protection des données personnelles des citoyens africains, notant que cette solution devrait leur éviter « une situation d’insécurité quant à leurs droits et libertés ».
« Nous devons nous adapter aux évolutions et tendances actuelles en se basant sur le renforcement des cadres législatifs et une coopération effective et dynamique entre autorités de protection des données, gouvernements et acteurs du secteur privé pour assurer à nos concitoyens la meilleure protection possible », a notamment dit Mme Ndiaye, présidant l’ouverture de la 2ème édition du Sommet africain sur la protection des données personnelles.
A en croire la présidente du CDP, le renforcement des législations nationales sur la protection des données personnelles est devenu « une urgence pour tous nos pays ». En effet, a-t-elle souligné, faire évoluer le cadre juridique sur la protection des données et l’adapter au progrès rapide des technologies « est primordial ».
Cependant, Mme Ndiaye a fait remarquer qu’assister les pays qui ne disposent pas de lois en matière de protection des données personnelles doit être une priorité forte au sein des institutions africaines comme l’UA et la CEDEAO.
Au-delà de la modernisation et de l’harmonisation des textes, elle a invité les gouvernants africains à renforcer les moyens des autorités de protection des données afin de leur permettre d’assurer de façon optimale leur mission.
« Les missions des autorités de protection sont devenues très complexes en raison des avancées technologiques toujours plus exigeantes en données à caractère personnel+ d’où la nécessité+ de concevoir des principes d’encadrement fort mais suffisamment flexible afin d’accompagner l’innovation », a encore la présidente de la CDP.
Par ailleurs, l’ancienne ministre d’Etat auprès du président de la République, a plaidé pour « une démarche inclusive » de toutes les parties prenantes afin de lutter contre les exclusions consécutives à l’accès aux technologies innovantes.
Parmi ces parties prenantes, elle a notamment mentionné le secteur privé qui doit davantage être impliquée, selon elle, dans les discussions et dans la structuration du cadre de gouvernance africain des données personnelles.
Cette dynamique inclusive devrait permettre de mettre en confiance les responsables de traitement et les inciter à plus de transparence dans la mise en œuvre des opérations de traitement. Elle permettrait également aux autorités en charge de la protection de réguler davantage l’utilisation et la marchandisation des données personnelles des utilisateurs.
ARD/te/APA