Le rapport « Freedom on the Net 2024 » analyse la situation de la liberté d’internet en Afrique, mettant en évidence des avancées dans des pays comme la Zambie, tandis que d’autres, tels que le Zimbabwe et le Rwanda, renforcent la censure et la manipulation numérique.
Comment se porte la liberté d’internet en Afrique ? Le rapport « Freedom on the Net 2024 » offre une vue d’ensemble de la liberté d’internet, avec des analyses approfondies de la situation en Afrique. Dans ce contexte, certaines nations affichent des progrès notables, tandis que d’autres s’orientent vers une censure accrue, notamment pendant les périodes électorales.
En Zambie, par exemple, des avancées significatives ont été constatées. Le gouvernement a favorisé un environnement propice à l’activisme en ligne, permettant aux citoyens de participer librement aux débats politiques et sociaux. Cette évolution a été un vecteur de renforcement de la confiance dans les plateformes numériques et un modèle d’ouverture démocratique, selon le rapport de 2024.
Par contre, le Zimbabwe illustre un cas où la répression de la liberté d’expression en ligne s’est intensifiée. Durant les élections de 2023, des stratégies de désinformation ont été employées par l’État pour affaiblir les observateurs indépendants, exacerbant la manipulation des informations disponibles pour les électeurs. Cette tendance souligne l’utilisation systématique de la censure pour conserver le pouvoir, un point souligné par le rapport de Freedom on the Net.
L’Afrique du Sud émerge comme un exemple de régulation équilibrée. Le portail Real411 y permet aux citoyens de signaler des contenus problématiques de manière transparente. Cette initiative, qui inclut la participation de la société civile, offre un cadre efficace pour lutter contre la désinformation, tout en garantissant le respect des droits fondamentaux, selon les conclusions du rapport.
Le Rwanda, en revanche, a fait usage de technologies de manipulation numérique avant les élections de 2024, y compris des outils d’intelligence artificielle pour renforcer les récits favorables au gouvernement et discréditer les opposants. Le rapport note que cette tactique s’inscrit dans une tendance globale des régimes autoritaires à utiliser la technologie pour influencer l’opinion publique.
Les coupures d’internet continuent de jouer un rôle central dans les tentatives de contrôle de l’information sur le continent. Au Soudan et en Éthiopie, par exemple, les autorités ont coupé l’accès à internet pendant les conflits, limitant ainsi la diffusion d’informations cruciales, une tendance inquiétante identifiée dans le rapport de Freedom House.
Par ailleurs, la manipulation électorale en ligne persiste dans plusieurs pays, comme le Zimbabwe et l’Érythrée, où la censure numérique est utilisée pour empêcher l’opposition de mobiliser les électeurs, avec des conséquences néfastes sur les processus démocratiques, une réalité soulignée dans l’édition 2024 du rapport.
Enfin, l’engagement de la société civile, notamment en Afrique du Sud, continue de jouer un rôle clé dans la défense des droits numériques et la régulation équitable de l’espace en ligne. Ce constat est en ligne avec les conclusions du rapport, qui met en avant l’importance de cette participation pour protéger la liberté d’expression sur le continent.
AC/Sf/APA