La plainte sud-africaine contre l’Etat hébreu pour « génocide » contre le peuple palestinien ne sera pas sans conséquence pour Prétoria.
La récente plainte pour génocide déposée par l’Afrique du Sud contre Israël devant la Cour internationale de justice (CIJ) a plongé Pretoria dans un terrain diplomatique instable, soulevant des interrogations sur son positionnement international et ses relations futures avec les acteurs mondiaux.
L’action audacieuse de l’Afrique du Sud devant la CIJ témoigne de son engagement envers les droits de l’homme et le droit international, mais elle a également suscité des controverses et des critiques, mettant à l’épreuve ses relations diplomatiques.
Dans cette optique, le projet de loi soumis au Congrès américain, appelant à un réexamen des relations bilatérales entre Washington et Pretoria, suggère des changements potentiels, notamment concernant l’éligibilité de l’Afrique du Sud à l’AGOA, un programme commercial crucial pour le pays.
L’annonce de menaces contre la ministre sud-africaine des Affaires étrangères suite à la plainte contre Israël souligne l’ampleur des enjeux liés à cette décision et les limites que certains opposants sont prêts à franchir.
La situation actuelle fait écho à l’isolement du Zimbabwe après ses réformes agraires, mettant en lumière les risques encourus par l’Afrique du Sud en défiant l’ordre international établi.
Toutefois, l’Afrique du Sud doit décider si elle suivra le chemin du Zimbabwe, plongé dans une crise économique et politique après avoir défendu ses injustices perçues, ou si elle saura relever ces défis diplomatiques avec succès.
JN/fss/ac/APA