L’agence APS et d’autres médias redirigent les visiteurs, tandis que des internautes contournent la censure. Cette situation soulève des inquiétudes sur la liberté de la presse en Algérie.
Depuis plus d’un an, plusieurs sites de presse algériens sont inaccessibles depuis certaines régions du monde, à l’instar du Maroc.
Une situation qui marque un tournant dans la gestion de l’information au Maghreb, désormais soumise à des restrictions et à un contrôle renforcé de la part des autorités algériennes.
Limiter l’accès à l’actualité maghrébine devient une réalité, avec des flux informatifs encadrés et un accès restreint à de nombreuses plateformes d’information.
C’est notamment le cas de l’agence de presse officielle APS, dont l’accès est refusé aux internautes marocains.
D’autres médias comme El Mihwar, Echo d’Oran, Reporters ou Le Maghreb DZ redirigent les visiteurs vers des pages de divertissement ou de publicité, rendant la consultation de l’information difficile.
Par ailleurs, les articles mettant en avant les tensions entre l’Algérie et son voisin de l’Ouest restent largement accessibles sur les sites consultables depuis une adresse IP marocaine.
Face à ces restrictions, des internautes farouches défenseurs de la liberté d’information contournent la censure en utilisant des logiciels de changement d’adresse IP, simulant une connexion depuis des pays comme le Canada, les États-Unis ou la Russie.
Ces limitations imposées arbitrairement s’inscrivent dans un contexte plus large de régulation de l’espace médiatique en Algérie, où la presse indépendante fait face à des pressions croissantes.
Plusieurs journalistes et médias en ligne ont dénoncé des blocages répétés et un encadrement de plus en plus strict du contenu publié.
Si cette politique vise officiellement à maîtriser le discours national, elle soulève des questions sur l’avenir de l’accès à l’information en Algérie et son impact sur la liberté de la presse dans la région.
SL/ac/Sf/APA