Les journaux sénégalais, reçus vendredi à APA, à un jour de la fin de la campagne électorale, traitent principalement du désistement de l’ancien président Abdoulaye Wade pour le sabotage de la tenue du scrutin de ce dimanche.
« Je ne voterai pas le 24 février », ce sont les propos d’Abdoulaye Wade, Secrétaire général du Parti démocratique (PDS, opposition) relayés par L’Observateur.
« Wade : le boycotteur boycotté », barre à sa Une Vox Populi. Ce journal indique le pape du Sopi (changement en langue wolof), « après avoir essuyé un échec patent dans sa volonté de saborder le scrutin de dimanche, se résigne à ne pas aller voter ».
A propos de son projet de sabotage de l’élection présidentielle, WalfQuotidien fait savoir que « Wade rétropédale ». Le fondateur du PDS déclare, dans les colonnes de ce journal, qu’il a fait une « concession à la suite de la demande pressante de chefs religieux et de chefs d’Etat voisins ».
Poursuivant dans WalfQuotidien, l’ancien président de la République du Sénégal (2000-2012) dit néanmoins qu’il ne peut pas « comprendre tous ceux qui pensent qu’ils pourront défaire Macky (Sall) en soutenant Idy (Seck), (Ousmane) Sonko ou Issa Sall ».
En tout cas, « Wade dépose les armes », selon Le Quotidien. Ce journal indique qu’il « propose les candidats de l’opposition sauf Madické Niang ». A l’évidence, l’ex chef de l’Etat n’est pas prêt à pardonner au candidat de la Coalition Madické 2019 ce qu’il considère comme une trahison. Tout compte fait, La Tribune renseigne que « Me Wade libère ses troupes contre Macky Sall » en soutenant l’opposition.
Sur la dernière ligne droite de la campagne électorale, Le Soleil fait savoir qu’Issa Sall, le candidat du Parti pour l’unité et le rassemblement (Pur) a promis, à Rufisque (ouest), « des hôpitaux de référence dans les départements ». Dans les colonnes du quotidien national, le président sortant Macky Sall a, devant ses militants à Dakar (ouest), soutenu avoir « une véritable politique de jeunesse ».
Dans Le Soleil, Ousmane Sonko affiche une confiance inébranlable en affirmant que « cette élection est la nôtre », là où Idrissa Seck s’est engagé à abréger « la souffrance des Sénégalais dès le premier tour » et Madické Niang entend utiliser les « jeunes et les femmes en fer de lance ».
Pour sa part, EnQuête dresse le portrait de Madické Niang qu’il qualifie de « coqueluche ». Ce journal note qu’à 65 ans, ce candidat « veut être la surprise de l’élection », avant de faire remarquer que « sa séparation d’avec Me Abdoulaye Wade est une scarification qui refuse de disparaître ».
L’Observateur se fait l’écho de la violence dans la campagne électorale en annonçant que « des affrontements entre partisans d’Idy et de Macky à Pikine (banlieue de Dakar) font 6 blessés dont 3 dans un état grave ».
A en croire WalfQuotidien, le bilan de cette campagne est macabre avec « 22 morts et 33 arrestations enregistrées ».
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