Environ 40 millions d’électeurs congolais devraient se rendre aux urnes pour les élections générales du 20 décembre, le président sortant Félix Tshisekedi briguant un second et dernier mandat de cinq ans.
Dans une déclaration dont APA a obtenu copie ce mardi, la Communauté de l’Afrique de l’Est (CAE) a déclaré que la RDC, qui est membre du bloc, n’avait pas approuvé sa demande d’observer les élections.
La RDC avait pourtant autorisé les observateurs de l’Union africaine et de la Communauté de développement de l’Afrique australe à participer aux élections, ce qui a suscité des tensions entre le pays et le bloc régional.
« Nous informons les États partenaires de la CAE, les partenaires au développement et toutes les autres parties prenantes que la CAE ne sera pas physiquement présente en RDC pour observer les élections générales de 2023, comme le prévoit le traité instituant la Communauté de l’Afrique de l’Est et comme c’est la pratique depuis la création de la CAE », lit-on dans la déclaration.
Le document ajoute que ce développement est dû au fait que bien que la CAE était prête, la demande d’entreprendre l’exercice n’a pas été accordée par les autorités compétentes.
La RDC organisera des élections générales le mercredi 20 décembre 2023 pour élire le président de la République, les assemblées nationales et provinciales et les municipalités.
Ce développement intervient quelques semaines après que Kinshasa a refusé de renouveler le mandat de la Force régionale de la Communauté de l’Afrique de l’Est (EACRF), qui avait été déployée pour stabiliser la partie orientale du pays.
M. Tshisekedi a accusé l’EACRF d’être inactive et de regarder sans rien faire les rebelles du M23 capturer des territoires et engager de nouvelles batailles avec les soldats congolais.
Bien qu’il soit un nouveau membre de la CAE, le Congo semble avoir le cœur ailleurs. Il a rejoint la CAE en 2022.
Plus tôt dans la journée de dimanche, le président kenyan William Ruto s’est exprimé sur le différend entre son pays et la République démocratique du Congo (RDC) après que son gouvernement a refusé d’arrêter certains individus qui se présentent comme des dissidents congolais.
Ces personnes, dont Corneille Nangaa, l’ancien chef de l’organe électoral de la RDC, ont annoncé vendredi à Nairobi que neuf groupes rebelles congolais, dont le M23, s’étaient unis pour former « l’Alliance du fleuve Congo (AFC) », selon des rapports obtenus par APA lundi.
« Le Kenya est une démocratie ; nous ne pouvons pas arrêter quelqu’un qui a fait une déclaration. Nous n’arrêtons pas les personnes qui ont fait une déclaration, nous arrêtons les criminels. Si quelqu’un a commis un crime, nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour le traiter », a déclaré le président Ruto.
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