Dakar accueille un atelier stratégique de deux jours sur la conservation des forêts en Afrique de l’Ouest, organisé par la FAO, la Cédéao et le gouvernement suédois. L’événement vise à renforcer la législation et à promouvoir une gestion durable des forêts face à la déforestation croissante, en impliquant les communautés locales et en protégeant des écosystèmes vitaux comme le Fouta Djalon.
Face à l’urgence écologique en Afrique de l’Ouest, Dakar a accueilli ce 29 octobre un atelier stratégique consacré au renforcement de la législation et aux actions de conservation des forêts. Sous l’égide de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et le gouvernement suédois, cet événement rassemble experts et décideurs politiques pour trouver des solutions contre la déforestation. Il vise à promouvoir une gestion durable des forêts, en privilégiant l’implication des communautés locales et la protection d’écosystèmes majeurs comme le Fouta Djalon.
Parlant au nom du Coordonnateur Sous-Régional de la FAO, Mehdi Drissi, a ouvert l’atelier en exposant les défis majeurs de la région soulignant que « les forêts ouest-africaines, d’une biodiversité unique, subissent des pressions considérables, notamment de l’agriculture extensive, de l’exploitation forestière illégale et de l’urbanisation.» Drissi qui est également le chargé de la liaison et Coordonnateur de la communication de la FAO en Afrique de l’Ouest, a souligné la vulnérabilité accrue de l’Afrique de l’Ouest face aux catastrophes climatiques, comme les inondations, exacerbées par la déforestation.
Cet atelier s’inscrit dans le cadre du projet « Transformation Globale des Forêts pour les Peuples et le Climat« , soutenu par la coopération suédoise et mené en partenariat avec la Cédéao. L’objectif est de renforcer les cadres législatifs en matière de gestion forestière et d’harmoniser les actions régionales pour une protection plus efficace de l’environnement.
Mahmoud Élimane Kane, coordonnateur du Programme Aménagement du massif du Fouta Djalon et représentant de la Cédéao a exprimé la reconnaissance de l’organisation envers le Sénégal et son président, Bassirou Diomaye Faye, pour leurs efforts en matière de régulation de l’exploitation forestière et minière. M. Kane a affirmé que la gestion durable des écosystèmes forestiers ouest-africains nécessite une mobilisation collective des États membres afin d’élaborer un cadre juridique harmonisé. Il a également insisté sur l’importance d’impliquer les communautés locales, avec plus de 60 villages engagés dans cette dynamique, pour assurer une gestion inclusive et durable des forêts.
Le Directeur des forêts de la chasse et de la Conservation des sols, représentant du Ministre sénégalais de l’Environnement et de la Transition Éécologique, le Colonel-Major Babacar Dione, a insisté sur l’importance d’une coordination régionale pour freiner la déforestation. Selon lui, les pays ouest-africains doivent adopter des approches complémentaires pour harmoniser leurs cadres juridiques, faire face aux défis transfrontaliers et garantir la sécurité des écosystèmes partagés. Avec des pertes forestières annuelles estimées à 52 000 hectares en Afrique de l’Ouest, la FAO alerte sur l’urgence d’une action concertée.
L’atelier de Dakar a réitéré l’importance d’une coopération étroite entre la Cédéao et les organisations internationales pour protéger les écosystèmes forestiers en Afrique de l’Ouest.
AC/Sf/APA