La Banque mondiale a approuvé un financement de 600 millions de dollars destiné à renforcer la qualité des services publics au Maroc.
Signé depuis Washington, la Banque mondiale a annoncé l’approbation d’un financement destiné à deux programmes visant à renforcer la performance du secteur public, ainsi qu’à améliorer l’inclusivité et la qualité des services publics au Maroc.
Le premier programme, doté d’un budget de 350 millions de dollars, soutient la mise en œuvre de la réforme des établissements et entreprises publics (EEP). Selon un communiqué publié par l’institution financière, ce programme a pour objectif « d’améliorer la gouvernance, la restructuration, la neutralité concurrentielle et le suivi des performances des EEP ».
Par ailleurs, un financement additionnel de 250 millions de dollars sera alloué au programme « Performance du secteur public marocain » (ENNAJAA). Ce soutien continuera à appuyer les efforts du gouvernement marocain visant à améliorer la performance et la transparence, en mettant l’accent sur la modernisation de l’administration publique par la numérisation et les réformes de la gestion des finances publiques.
« Ces deux projets visent principalement à renforcer la performance du secteur public et à améliorer la qualité des services rendus aux citoyens marocains, conformément au nouveau modèle de développement du Maroc », a expliqué Jesko Hentschel, directeur Pays pour le Maghreb et Malte à la Banque mondiale.
La Banque mondiale accompagnera le gouvernement marocain dès les premières phases de la réforme des EEP, en mettant l’accent sur les résultats et en renforçant les capacités techniques et de mise en œuvre des deux agences d’exécution : le Ministère de l’Économie et des Finances, via sa Direction des entreprises publiques et de la privatisation (DEPP), et l’Agence nationale de gestion stratégique des participations de l’État et de suivi des performances des établissements et entreprises publics (ANGSPE) récemment créée.
« La réforme des EEP est une priorité pour le Maroc, comme l’a souligné Sa Majesté le Roi Mohammed VI lors du dernier Conseil des ministres le 1er juin dernier. Dans une perspective de prospérité nationale, l’objectif est de restructurer le portefeuille public, d’améliorer sa performance et d’initier des réformes pour offrir à la population des services accessibles et de haute qualité », a ajouté Jesko Hentschel.
Le programme ENNAJAA initial a déjà enregistré des résultats « significatifs » après près de deux ans de mise en œuvre, avec une augmentation notable de près de 7 % des recettes fiscales supplémentaires grâce à une meilleure conformité au niveau national. De plus, les recettes perçues par les dix plus grandes municipalités ont augmenté de 22 %.
Ce financement additionnel pour le programme ENNAJAA mettra également l’accent sur l’amélioration de l’efficacité des dépenses publiques et de la gestion des recettes, en promouvant une plus grande transparence budgétaire pour les citoyens. Il facilitera l’adoption d’une budgétisation sensible au climat, une première au Maroc, ainsi qu’une budgétisation sensible au genre pour huit départements ministériels d’ici 2028.
MN/ac/APA