Le duo a souligné « l’importance des partenariats stratégiques » pour réduire les déficits de financement humanitaire à moyen et long terme en Afrique.
La Banque africaine de développement (Bad) et le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) misent sur la cocréation pour renforcer la résilience en Afrique. A la suite de la signature d’un accord en décembre 2023, des représentants des deux institutions se sont réunis à Abidjan pour faire le point sur les progrès accomplis et renforcer davantage le partenariat stratégique.
Au terme de la rencontre, Marie-Laure Akin-Olugbade, vice-présidente de la Bad chargée du Développement régional, de l’Intégration et de la Prestation de services, a confié que l’institution financière et le CICR se sont engagés à tirer parti de leurs « forces collectives ». Le protocole comprend l’expansion conjointe de programmes à impact qui favorisent la résilience et améliorent concrètement la vie des plus vulnérables touchés par la fragilité, l’insécurité alimentaire et le changement climatique en Afrique, explique un communiqué transmis jeudi à APA.
« En ces temps d’intensification des conflits, des déplacements et des besoins humanitaires dans plusieurs régions du continent africain, notre partenariat pour trouver des solutions durables aux crises nouvelles et prolongées devient de plus en plus pertinent », a souligné le directeur régional pour l’Afrique du CICR, Patrick Youssef, qui s’est déplacé au siège de la Banque le 21 mai 2024.
Le directeur du bureau de coordination des Etats en transition à la Banque africaine de développement, Yero Baldeh, a indiqué pour sa part que, conformément au programme de la Bad en matière de fragilité et de résilience, il partageait avec le CICR l’urgence de faire progresser des interventions innovantes, plus audacieuses, adaptées au contexte et sensibles aux conflits, avec des solutions évolutives.
« C’est un partenariat que nous apprécions non seulement en termes de neutralité et de capacités du CICR, mais aussi en termes de présence, d’accès et de protection essentielle — des personnes et des investissements — dans des situations de conflit actif », a-t-il indiqué.
Les échanges ont permis de souligner « l’importance des partenariats stratégiques » pour réduire les déficits de financement humanitaire à moyen et long terme en poursuivant une approche commune de prévention et de renforcement de la résilience. Les deux organisations ont également insisté sur « le rôle essentiel des technologies de pointe » dans l’amélioration de l’efficacité et de la qualité de la programmation de la Banque grâce à l’appréciation, la supervision, le suivi et l’évaluation à distance par le biais de l’utilisation de l’imagerie satellitaire.
La Bad et le CICR ont réitéré leurs efforts pour « étendre la collaboration dans les domaines du savoir et de l’analyse, des dialogues en matière de politiques, du renforcement des capacités et des possibilités de formation partagée, ainsi que pour stimuler la mobilisation des ressources et les possibilités concrètes de cofinancement », a précisé le communiqué.
ODL/ac/APA