Les responsables militaires morts dans l’accident étaient en visite dans une région située à 400 kilomètres de la capitale kényane, Nairobi.
Au Kenya, le chef des armées, Francis Omondi Ogolla, et neuf autres responsables militaires ont été tués jeudi dans le crash d’un hélicoptère dans l’ouest du pays. L’annonce a été faite par le président William Ruto qui a organisé une réunion d’urgence à la suite de l’accident de l’aéronef qui s’est déroulé à 14h20, heures locales.
« Notre nation a vécu un tragique accident aérien dans la région de Sindar (…) dans le comté d’Elgeyo Marakwet. Je suis profondément attristé d’annoncer le décès du général Francis Omondi Ogolla, chef des Forces de défense kényanes », a déclaré le chef de l’Etat kényan à l’issue de la réunion du conseil de sécurité qu’il avait convoquée en urgence. « Avec lui, lors de l’accident, se trouvaient onze autres vaillants militaires, neuf qui sont également décédés avec lui et deux survivants », a-t-il précisé.
Les dix victimes étaient en visite dans cette région située à 400 kilomètres de Nairobi pour « rendre visite aux troupes déployées dans le Rift Nord dans le cadre de l’opération Maliza Uhalifu », («mettre fin à la criminalité», en swahili) destinée à combattre les groupes de bandits qui y sèment la terreur, a souligné le président Ruto. « L’avion s’est écrasé peu après le décollage » alors que l’armée de l’air a dépêché une équipe d’enquêteurs pour établir les causes de l’accident, a-t-il souligné.
Décrit par l’ancien président Uhuru Kenyatta comme « un chef militaire accompli, mais aussi un patriote dévoué qui a consacré sa vie à servir et à protéger (le) pays », Francis Omondi Ogolla, 61 ans, avait été nommé à la tête des armées le 29 avril 2023 par le président William Ruto. Formé à l’École militaire de Paris et au National Defence College of Kenya, l’officier, marié et père de deux enfants, avait initialement commandé l’armée de l’air de 2018 à 2021 à la suite d’une carrière de 34 ans.
« Quand j’ai regardé son CV, il était la meilleure personne pour être (un) général », a répondu le chef de l’Etat kenyan à ceux qui lui conseillaient de ne pas nommer à ce poste Francis Omondi Ogolla, accusé d’avoir tenté d’empêcher la victoire à la présidentielle d’août 2022 de William Ruto face à Raila Odinga.
ODL/ac/APA