Plus de deux mois après, le procès du 28 septembre 2009 a repris ce lundi 10 juillet au tribunal criminel de Dixinn.
A peine relancé ce lundi 10 juillet, le procès du 28 septembre a été marqué par une décision forte d’un des avocats de la défense. Il s’agit du conseil de capitaine Marcel Guilavogui, un des onze accusés du massacre qui a fait 150 morts et une centaine de femmes violées dans un stade de Conakry.
Dans une note dont Apa détient copie, Me David Béavogui a décidé de ne plus défendre son client.
Dans sa lettre, l’avocat estime ne plus être en mesure de défendre le capitaine après Béavogui que ce dernier a décidé de changer de stratégie, neuf) mois après l’ouverture du procès.
Depuis plusieurs jours des informations parvenues à Apa indiquaient que le capitaine Marcel Guilavogui aurait décidé de revenir sur ses propos. Présenté par la partie civile comme l’un des principaux acteurs des évènements du 28 septembre, l’accusé compte sortir de son mutisme et de son amnésie des premiers jours. Premier accusé à comparaitre, il affirmait se rappeler de rien du tout.
« Nous avons développé et défendu ensemble avec assurance cette ligne contre vents et marrées du 28 septembre 2022, date de l’ouverture du procès à nos jours. Quatorze (14) ans après votre audition par les officiers de police judiciaire, vous décidez de changer de version pour des raisons que j’ignore. L’essence des rapports entre avocat et client étant la confiance, la nôtre vient de s’effriter par votre attitude », a regretté l’avocat.
Ne pouvant pas défendre une chose et son contraire, Me Béavogui David annonce à son client: « je n’ai plus la force physique et morale de me tenir à vos côtés dans ce procès ».
Alors que la partie civile attend d’entendre la nouvelle version de Marcel Guilavogui qui devrait accabler Dadis Camara, les avocats de ce dernier annoncent une plainte contre le neveu de l’ancien chef de la junte pour « tentative de chantage ».
ASD/ac/APA