Contestant la légitimité du président sortant dont le mandat est arrivé à expiration le 27 février, Domingos Simões Pereira a proposé que la direction du pays revienne au président de l’Assemblée nationale, dans l’attente des élections prévues pour le 30 novembre 2025.
Le président de l’Assemblée populaire nationale dissoute, Domingos Simões Pereira dit DSP, a déclaré jeudi soir qu’Umaro Sissoco Embaló « n’est plus président de la République », affirmant que son mandat a pris fin le 27 février 2025.
Selon lui, en l’absence d’un nouveau chef de l’État élu, la direction du pays devrait revenir au président de l’Assemblée nationale. « Le Comité permanent de l’Assemblée populaire nationale doit prendre l’initiative de ce processus », a-t-il insisté dans un message publié sur les réseaux sociaux, malgré la dissolution de l’Assemblée par Embaló en décembre 2023.
Cette déclaration intervient alors qu’Umaro Sissoco Embaló a fixé les élections générales au 30 novembre 2025. Après avoir renoncé à briguer un nouveau mandat, il a finalement annoncé sa candidature. Son gouvernement a également contraint une mission conjointe de la Cédéao et de l’UNOWAS à quitter le pays plus tôt que prévu, alors que celle-ci s’apprêtait à soumettre aux acteurs politiques une proposition de sortie de crise.
La situation politique en Guinée-Bissau demeure tendue, avec une crise institutionnelle persistante et des incertitudes sur la transition à venir.
AC/Sf/APA