Des responsables de 12 pays d’Afrique de l’Ouest, des représentants de la Cédéao et des agences gouvernementales marocaines ont participé à des pourparlers durant cinq jours, autour de l’état d’avancement du projet de gazoduc atlantique.
Le développement du gazoduc atlantique Nigeria-Maroc a atteint un stade critique alors que des responsables de haut niveau de 12 pays d’Afrique de l’Ouest ont conclu une série de réunions intensives à Rabat la semaine dernière.
Ce projet, une initiative visionnaire visant à transporter du gaz naturel du Nigéria à travers toute la côte ouest-africaine jusqu’au Maroc, a le potentiel de remodeler le paysage énergétique de la région.
Cette réunion de cinq jours a réuni des représentants de la Mauritanie, du Sénégal, de la Gambie, de la Guinée, de la Guinée-Bissau, de la Sierra Leone, du Libéria, de la Côte d’Ivoire, du Ghana, du Bénin et du Nigéria, aux côtés de personnalités clés de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et du gouvernement marocain.
Leurs délibérations ont porté sur l’avancement du projet, de la planche à dessin à la construction. L’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM), l’organisme marocain à l’origine du projet, a confirmé que des progrès significatifs ont été réalisés dans la finalisation des études de faisabilité, des études d’impact environnemental et du cadre juridique complexe nécessaire à une entreprise d’une telle envergure.
La rédaction de l’Accord intergouvernemental (AIG) et des Accords avec les pays hôtes (APH) a également progressé de manière substantielle. Le projet, lancé par le roi Mohammed VI et l’ancien président nigérian Muhammadu Buhari, est considéré comme un catalyseur de croissance économique, de création d’emplois et d’amélioration de l’accès à l’énergie dans la région. Son potentiel à approvisionner l’Europe en gaz diversifié a également attiré l’attention internationale. Si les récentes réunions marquent une étape cruciale, de nombreux défis restent à relever.
Le projet devrait coûter des milliards de dollars et nécessiter des investissements considérables. En outre, le paysage géopolitique complexe de la région, notamment les questions de sécurité et de stabilité, pose des défis supplémentaires.
MN/sf/ac/APA