D’ici la fin de 2024, au moins 70 % des Gambiens devraient avoir accès à l’électricité.
Les investissements de la Banque africaine de développement (BAD) dans le secteur de l’énergie en Gambie ont grandement amélioré l’accès à une électricité abordable et fiable. D’ici la fin de 2024, au moins 70 % des Gambiens devraient avoir accès à l’électricité, avec 50 % dans les zones rurales, selon un récent rapport de la Banque sur l’état d’avancement du pays.
Un projet notable est l’interconnexion avec le Sénégal, qui fournit 50 mégawatts d’électricité pour renforcer le système d’approvisionnement en vrac de la Gambie.
Le rapport, approuvé par le Conseil du Groupe de la Banque le 13 juin 2024, reflète les résultats à mi-parcours du Document de stratégie pays (DSP) 2021-2025 pour la Gambie. Il souligne des réalisations importantes dans les secteurs de l’énergie, de l’agriculture et des transports.
L’assistance de la Banque au secteur agricole a augmenté la productivité, la production et attiré des investissements privés. Grâce à l’initiative phare de la Banque, Technologies for African Agricultural Transformation (TAAT), et au Programme de transformation de la chaîne de valeur du riz (RVCP), les rendements en riz sont passés de 2,2 à 4 tonnes par hectare.
Les rendements du maïs, de l’arachide, du niébé et du sorgho se sont également améliorés. L’amélioration de l’irrigation sur 4 369 hectares a permis d’augmenter la production de riz de 27 828 tonnes, et le soutien aux producteurs de semences locaux a assuré un approvisionnement durable en semences.
Dans le secteur des transports, le pont transgambien et son réseau routier auxiliaire relient les principaux itinéraires et destinations, favorisant la circulation efficace des biens et des personnes. Cela soutient le commerce, augmente les revenus et améliore les moyens de subsistance en Afrique de l’Ouest.
La construction du pont a réduit les coûts de transport le long du corridor transgambien en diminuant les délais des trajets auparavant retardés par les traversées en ferry. Les coûts de transport des passagers et des marchandises devraient baisser de 50 à 100 %, et les trajets annuels des ménages vers les établissements d’enseignement et de santé devraient doubler.
Joseph Ribeiro, directeur général adjoint de la Banque pour l’Afrique de l’Ouest, a déclaré que les interventions visent à aider la Gambie à jeter les bases d’une transformation socio-économique.
« La BAD a accru son soutien à la diversification économique et à la résilience en Gambie, en tenant compte des priorités de développement à long terme du pays et des Objectifs de développement durable à l’horizon 2030, et en ciblant les facteurs de fragilité », a-t-il déclaré.
Le communiqué, distribué par le Groupe APO au nom de la BAD, indique qu’au 31 mars 2024, la Banque avait 17 projets actifs en Gambie, d’une valeur de 252,1 millions de dollars. Ces projets sont principalement financés par des subventions publiques.
Le secteur des transports représentait la plus grande part du financement (51,2 %), suivi par l’agriculture et le développement rural (21 %), l’énergie (17,5 %), l’eau et l’assainissement (7,7 %), la bonne gouvernance (2,6 %) et le secteur social (2,6 %).
GIK/fss/ac/APA