L’ouverture des audiences de la Commission vérité, réconciliation et réparation (TRRC, signe anglais) est un grand pas vers la justice, la vérité et les réparations en Gambie et démontre le réel engagement du gouvernement à rompre avec un passé de violations systématiques des droits humains, a déclaré lundi la directrice régionale pour l’Afrique de l’Ouest et centrale à Amnesty International, Marie-Evelyne Petrus Barry.
« Nous espérons que les témoignages et les informations recueillis pendant ces audiences permettront de révéler la vérité et de la rendre publique, et de contribuer à réaffirmer l’engagement envers la justice et l’obligation de rendre des comptes pour les Gambiens et Gambiennes qui ont été victimes d’atteintes aux droits humains pendant plus de 22 ans », a par ailleurs dit Mme Barry citée par un communiqué de presse.
« Nous espérons que les efforts du gouvernement en vue de faire en sorte que cette TRRC implique toutes les parties intéressées, en travaillant avec la société civile et en incluant toutes les religions du pays, donneront à toutes les victimes qui souhaitent témoigner l’occasion de s’exprimer en public et en toute liberté », a-t-elle ajouté.
La TRRC a commencé ce lundi à entendre les témoignages de victimes présumées de violations des droits de l’homme commises par l’ancien président Yahya Jammeh. Les audiences porteront sur les événements post coup d’État de 1994 qui a porté Jammeh au pouvoir pendant 22 ans au cours desquels des violations flagrantes des droits humains ont été commises.
ARD/te/APA