Le président de la Confédération africaine de football (Caf), Ahmad Ahmad annonce que ses conseils vont déposer un recours devant le Tribunal arbitral du sport (Tas), pour contester sa suspension pour cinq ans par la Fédération internationale de football association (Fifa), rapporte un communiqué de presse parvenu mercredi à APA.
« M. Ahmad Ahmad, président de la Caf et vice-président de la Fifa annonce (ce mardi 24 novembre) que ses conseils déposent un appel devant le Tribunal arbitral du sport (Tas) afin de contester fermement la condamnation prononcée par la Chambre de jugement de la Commission d’Ethique de la Fifa. Cet Appel sera par ailleurs assorti d’une demande d’effet suspensif, afin de ne pas aggraver le préjudice subi par le président Ahmad, et lui permettre de mener campagne en vue de sa réélection à la présidence de la Caf », informe le texte signé par l’entourage de M. Ahmad.
Selon la chambre de jugement de la Commission d’éthique de l’instance du foot mondial, le président de la Confédération africaine de football (Caf) a violé le Code d’éthique de la Fédération internationale de football association (Fifa). Elle dit également avoir établi, sur la base des informations recueillies par la chambre d’instruction, que le Malgache a manqué à son devoir de loyauté, accordé des cadeaux et d’autres avantages, géré des fonds de manière inappropriée et abusé de sa fonction de président de l’instance faîtière du football africain.
Par conséquent, la Fifa a prononcé, lundi dernier, à son encontre une interdiction de toute activité relative au football (administrative, sportive et autres) aux niveaux national et international. En outre, il devra s’acquitter d’une amende s’élevant à 185.000 euros, soit plus de 120 millions F Cfa.
L’enquête sur le comportement de M. Ahmad entre 2017 et 2019 a porté sur diverses questions liées à la gouvernance de la Caf – l’organisation et le financement d’un pèlerinage à La Mecque (Oumra) – ses accointances avec l’entreprise d’équipement sportif Tactical Steel et d’autres activités, lit-on sur le site de la Fifa.
« Cette décision n’a pas été rendue de façon juste et impartiale. Au cours des mois d’enquête menée par la Chambre d’enquête de la Commission d’Ethique de la Fifa, dirigée par Mme Maria Claudia Rojas, contre la Confédération africaine de football (Caf) et son président, de nombreux procédés surprenants ont été relevés », poursuit le communiqué.
Il révèle que des fuites d’informations relatives à la procédure en cours (pourtant censée être strictement confidentielle) et systématiquement défavorables au président Ahmad, ont été rendues publiques par voie de presse, empêchant, de fait, la tenue d’un travail d’enquête serein.
« Même l’audition du président Ahmad, auquel a été notamment refusé le droit de présenter une partie de ses témoins, lors d’une audience menée au pas de charge, ne s’est pas tenue selon les standards attendus et habituels. Il résulte de ces irrégularités que les faits ont été présentés de façon largement contestable et contestée par la Chambre d’enquête à la Chambre de jugement de la Commission d’éthique de la Fifa. Cette dernière s’est d’ailleurs empressée de rendre dans l’urgence une décision immédiatement exécutoire, sans communiquer les motifs de sa sentence, en dépit de sa gravité », déplore le texte.
Selon notre source, la raison d’une telle précipitation pourrait être que cette condamnation empêcherait le président Ahmad d’être réélu à la présidence de la Caf lors des élections prévues en mars 2021, en dépit des nombreux soutiens déjà déclarés en sa faveur.
TE/APA