Les dirigeants chinois ont décidé de porter le niveau des affaires en Afrique à un niveau supérieur, promettant d’investir des centaines de milliards de francs CFA en trois ans.
L’Afrique a réalisé une belle moisson lors de la neuvième édition du Forum sur la coopération sino-africaine (Focac) en cours. Pékin a décidé d’élever son partenariat avec le continent à un nouveau palier en annonçant un programme de financement de 360 milliards de yuans (50,7 milliards $) soit 29 963 milliards de francs CFA. « Pour mettre en œuvre les dix actions de partenariat, le gouvernement chinois fournira un soutien financier de 360 milliards de yuans RMB au cours des trois prochaines années », a déclaré, jeudi 5 septembre, le président chinois Xi Jinping.
Cette enveloppe « se décompose en 210 milliards de yuans RMB sous forme de lignes de crédit, 80 milliards de yuans RMB d’aide sous diverses formes et au moins 70 milliards de yuans RMB d’investissements en Afrique par des entreprises chinoises », a détaillé le président chinois dans des propos relayés par sa vice-ministre des Affaires étrangères, Hua Chunying.
En plus d’être la deuxième économie mondiale, la Chine est le premier partenaire commercial de l’Afrique, avec des échanges bilatéraux atteignant 167,8 milliards de dollars au premier semestre, selon les médias officiels chinois. Au cours des deux dernières décennies, le géant asiatique a envoyé des centaines de milliers d’ouvriers et d’ingénieurs sur le continent pour la réalisation de grands projets d’infrastructures, obtenant en contrepartie un accès privilégié aux ressources naturelles africaines.
A l’avenir, Pékin s’engage à ouvrir davantage son marché aux pays africains, en accordant une attention particulière aux pays les moins avancés (PMA), qui bénéficieront d’un « traitement zéro-tarif pour 100 % des lignes tarifaires ».
Les projets à court terme de la Chine pour l’Afrique incluent également les infrastructures de connectivité, la santé, l’agriculture, le développement rural, ainsi que l’éducation et la culture, sans oublier le volet sécuritaire, alors que le continent fait face à plusieurs menaces dont le terrorisme jihadiste qui gangrène plusieurs pays du Sahel.
« La Chine est prête à former 6000 militaires, ainsi que 1000 policiers et agents des forces de l’ordre africains, et à inviter 500 jeunes officiers militaires africains à visiter la Chine. Les deux parties organiseront des exercices militaires conjoints, des entraînements et des patrouilles, et lanceront une +action pour une Afrique sans mines+ », a souligné Mme Chunying.
ODL/Sf/ac/APA