En marge du FIAD, le Secrétaire général de la ZLECAF, Wamkele Mene, a souligné que l’intégration du marché est essentielle pour bâtir des chaînes de valeur régionales dans la fabrication et l’industrie.
Wamkele Mene, secrétaire général de la Zone de Libre-Échange Continentale Africaine (ZLECAF), a exprimé sa gratitude envers le Groupe Attijariwafa Bank, le Club de Développement de l’Afrique et le fonds d’investissement panafricain Al Mada pour leur rôle dans l’organisation de la 7e édition du Forum International sur le Développement de l’Afrique (FIAD) qui s’est ouverte le jeudi 27 juin à Casablanca, au Maroc. « Cette plateforme est devenue un espace privilégié pour le dialogue sur les défis et opportunités de notre continent, catalysant les opportunités d’affaires et renforçant la coopération Sud-Sud, » a-t-il déclaré.
Soulignant l’importance du thème de cette année, « Ici, nous investissons », Mene a affirmé qu’il reflète les aspirations du continent à attirer des investissements qui favorisent la croissance économique et le développement durable. « L’opérationnalisation de la ZLECAF en janvier 2021 marque un tournant décisif dans cette quête d’investissements », a-t-il ajouté.
L’investissement est au cœur de la stratégie de la ZLECAF pour développer l’infrastructure et la logistique nécessaires au commerce transfrontalier. « Cela s’aligne avec notre objectif d’intégration du marché et est essentiel pour bâtir des chaînes de valeur régionales dans la fabrication et l’industrie », a précisé Mene.
Il a également abordé le rôle important des investissements pour améliorer la compétitivité des entreprises africaines. « Avec un meilleur accès au capital, à la technologie et à l’expertise, nos entreprises peuvent accroître leur productivité et qualité, se positionnant avantageusement sur le marché de la ZLECAF », a-t-il expliqué.
Mene a abordé la nécessité d’investissements pour transformer les chaînes de valeur, industrialiser et promouvoir l’inclusion économique et sociale en Afrique. « En 2019, notre participation aux chaînes de valeur régionales était seulement de 2,7 %, bien en deçà des autres régions comme l’Asie. Il est impératif de transformer cette réalité », a-t-il souligné.
La ZLECAF, selon Mene, vise à modifier cette dynamique en favorisant le développement industriel et l’amélioration des chaînes de valeur régionales. « Nous mettons en œuvre la Stratégie d’engagement du secteur privé de la ZLECAF, ciblant des secteurs clés tels que l’agriculture, l’automobile, la pharmacie,le transport et la logistique », a-t-il annoncé.
Il a donné l’exemple du secteur de l’agro-transformation où des initiatives sont prises pour développer des chaînes de valeur clés. « En collaboration avec la Fondation Mastercard et TradeMark Africa, nous avons lancé un programme sur la pêche pour soutenir les chaînes de valeur régionales et la facilitation du commerce, avec l’objectif de créer des emplois et d’accroître la production et le commerce du poisson », a-t-il illustré.
Concernant la fabrication de vaccins, Mene a souligné l’objectif de parvenir à une autosuffisance de 60 % d’ici 2040. « Nous avons mis en place une stratégie continentale pour la fabrication de vaccins, en collaboration avec Africa CDC (Centres Africains de Contrôle et de Prévention des Maladies) et AUDA (Agence de développement de l’Union Africaine)du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD) », a-t-il informé.
Il a également évoqué l’industrie automobile africaine, qui, grâce à un fonds de 1 milliard de dollars US d’Afreximbank, vise à exploiter les ressources minérales du continent pour devenir un leader mondial des véhicules électriques. « Le Centre Africain de Développement des Minéraux a identifié des opportunités significatives dans les chaînes de valeur des batteries et des véhicules électriques », a-t-il partagé.
Mene a insisté sur l’importance de l’investissement dans les infrastructures de transport pour soutenir l’industrialisation et la croissance économique. « Selon la Banque Africaine de Développement, l’Afrique a besoin d’environ 170 milliards de dollars par an en investissements dans les infrastructures », a-t-il rappelé.
MN/ac/Sf/APA