Dans un rapport publié mardi, la Commission éthiopienne de droits de l’homme (EHRC) indique que les ravisseurs ciblent souvent des individus, en particulier des enfants, pour obtenir une rançon. Surtout dans deux régions, Oromia et Amhara.
Un nouveau rapport du EHRC indique que de nombreuses victimes, Oromo et Amhara, qui n’ont pas pu payer de rançon, ont subi de graves violations des droits de l’homme, y compris des meurtres.
Les conclusions de la commission indiquent que ces enlèvements sont le fait d’une série d’acteurs, notamment des forces violentes, des groupes criminels organisés et même certains membres des forces de sécurité gouvernementales.
Si nombre de ces enlèvements sont motivés par des considérations financières, les ravisseurs exigeant des rançons élevées pour la libération de leurs victimes, certains ont lieu à des fins politiques ou en guise de représailles.
Le rapport cite plusieurs incidents, notamment l’enlèvement d’étudiants de l’université de Debark près de Gerba Guracha, dans la région d’Oromia, et l’enlèvement de quatre travailleurs sanitaires de World Vision dans la zone de Gondar Ouest, dans la région d’Amhara.
L’EHRC rapporte qu’en juin 2024, Bekele Kacha, administrateur du district de Seden Sodo, a été enlevé puis retrouvé mort, malgré le paiement d’une rançon par sa famille.
Rakeb Mesfin, commissaire intérimaire de la Commission éthiopienne des droits de l’homme, a appelé à des mesures globales pour résoudre le problème. Elle a déclaré: « Pour mettre un terme définitif aux actes d’enlèvement inquiétants qui se poursuivent dans diverses régions d’Éthiopie, il est essentiel de prendre des mesures efficaces, notamment en s’attaquant aux causes profondes et aux éléments déclencheurs des enlèvements, en résolvant le conflit par des moyens pacifiques et en instaurant une paix durable ».
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