Des milliers de Zimbabwéens ont marché ce vendredi du centre-ville de Harare au principal stade du pays en vue de protester contre les sanctions occidentales décrétées contre leur pays, a constaté APA.
Les marcheurs, dirigés par la Première Dame Auxillia Mnangagwa et de hauts responsables du parti présidentiel ZANU PF, ont bravé le soleil pour accomplir la distance de 6 km séparant la place « Robert Mugabe » de l’enceinte sportive.
Le gouvernement zimbabwéen a avoué n’avoir pas tenu sa promesse de parvenir à une croissance et à un développement durable du pays à cause des sanctions imposées depuis 2002 par l’Union européenne et les Etats-Unis.
Toutefois, les critiques nient que les « sanctions ciblées » infligées à certains responsables de la ZANU PF au pouvoir et à des entreprises appartenant à l’Etat, sont à l’origine des problèmes économiques du pays. Ils attribuent plutôt les problèmes à la mauvaise gouvernance et à la corruption.
La marche de vendredi fait suite à une décision du 39ème Sommet de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), tenu en août en Tanzanie, faisant du 25 octobre 2019 journée de mobilisation des pays de la région derrière le Zimbabwe pour la levée des sanctions.
La SADC a indiqué vendredi dans une déclaration que la région était « profondément préoccupée » par les sanctions en vigueur imposées par l’UE et les Etats-Unis au Zimbabwe « et est consciente de l’impact de ces sanctions ».
« Les sanctions ont affecté directement des entités au-delà des prétendues personnes ciblées et ont un impact négatif sur la crédibilité du Zimbabwe et de graves répercussions sur l’économie et la population du Zimbabwe et, par extension, sur la région de la SADC », a expliqué l’organisation régionale, appelant ainsi à la levée immédiate des sanctions afin de faciliter le redressement socio-économique au Zimbabwe.
Le président Emmerson Mnangagwa devrait s’adresser aux manifestants avant d’assister à un match de football et à un spectacle musical.
JN/fss/odl/cat/APA