Le conflit au Soudan a déjà engendré des pertes humaines considérables, avec des dizaines de milliers de morts, principalement des civils.
Dans un climat de conflit persistant au Soudan, une impasse militaire semble se profiler. Les Forces de soutien rapide (FSR), groupe paramilitaire en lutte contre les forces armées soudanaises depuis avril de l’année dernière pour le contrôle du pays, affirment que des mercenaires du Front de libération du peuple du Tigré (Éthiopie) se sont joints à leurs rangs dans les affrontements.
La RSF avance posséder des « preuves documentées » de cette alliance, mettant en avant l’engagement des mercenaires du Tigré aux côtés de leurs combattants.
Le conflit au Soudan a déjà engendré des pertes humaines considérables, avec des dizaines de milliers de morts, principalement des civils, et plus de deux millions de personnes déplacées depuis son déclenchement l’année dernière. Les forces armées soudanaises, sous la direction du général Abdel Fattah al-Burhan, et la RSF, commandée par le général Mohamed Hamden Dagalo, s’opposent dans une lutte acharnée.
La frontière entre le Soudan et la région du Tigré, au nord de l’Éthiopie, a été le théâtre de tensions croissantes, dégénérant en hostilités armées entre 2020 et 2023.
Certains observateurs spéculent que l’implication potentielle de combattants éthiopiens du Tigré dans le conflit soudanais pourrait découler des répercussions de la guerre opposant le TPLF aux forces fédérales éthiopiennes entre 2020 et 2022.
Des combattants et des réfugiés du TPLF ont fui vers le Soudan pendant le conflit éthiopien et pourraient avoir été recrutés par les forces armées soudanaises pour s’opposer aux forces de sécurité du Soudan.
Malgré les accusations antérieures du gouvernement éthiopien contre le Soudan d’abriter et de former des combattants tigréens, ces allégations avaient été catégoriquement niées par les autorités de Khartoum à l’époque.
Cependant, les autorités du Tigré rejettent vivement les affirmations de la RSF concernant leur implication dans le conflit soudanais, les qualifiant de « totalement fausses ». Elles déclarent qu’aucun membre du TPLF ou de ses affiliés ne participe en tant que mercenaire à la guerre civile soudanaise, et rejettent fermement toute accusation en ce sens.
WN/as/fss/ac/APA