Une série de manifestations prévues contre le système de gouvernement actuel dans le royaume d’eSwatini a débuté, mercredi à Mbabane, avec une forte présence des forces de sécurité dans les rues de la capitale.
Les organisations de la société civile, les syndicats et les partis politiques sont descendus dans la rue tôt ce matin pour réclamer un nouveau système de gouvernement multipartite qui remplacera celui de Tinkhundla.
Les manifestants portaient des pancartes appelant le roi Mswati III à débloquer les partis politiques et à céder automatiquement certains de ses pouvoirs, qu’il détient absolument.
Au cours de la marche, ils ont remis une pétition au Haut-Commissariat de l’Afrique du Sud, accusant Pretoria de profiter de ce qu’ils considéraient comme une « mauvaise utilisation » des ressources nationales pour l’achat de 81 voitures BMW destinées à l’escorte royale.
Les manifestants ont dressé un maigre calendrier sur la façon dont ils espèrent faire pression pour un changement de régime, un mouvement qui a été propulsé par l’achat récent de 19 voitures Roll Royce pour les femmes du roi.
Un plan d’action détaillé sera élaboré lors d’une réunion publique qui se tiendra à Manzini samedi prochain.
La situation politique actuelle dans le pays a attiré les médias étrangers, les dirigeants des partis politiques ayant été présentés par Voice of America, Radio France, South African Broadcasting Corporation et trois stations de radio sud-africaines.
Il s’agit notamment de Sibongile Mazibuko du Ngwane National Liberatory Congress (NNLC) Mlungisi Makhanya du People’s Democratic Movement (PUDEMO) et Wandile Dludlu du Swaziland Youth Congress (SWAYOCO).
M. Mazibuko a déclaré qu’il n’y aurait pas de progrès et de développement dans le pays tant que le roi Mswati III aurait l’autorité finale sur les trois branches du gouvernement, à savoir les pouvoirs législatif, judiciaire et exécutif.
La constitution d’eSwatini stipule que le roi et la reine sont immunisés contre toutes les lois du pays.
NSM/as/lb/te/APA