L’Organisation des Nations Unies (ONU) affirme avoir lancé avec ses partenaires humanitaires un appel de 7,6 milliards de dollars pour 2025 afin de venir en aide à 35 millions de personnes touchées par les crises en Afrique de l’ouest et centrale.
Face à l’aggravation des crises humanitaires dans ces deux régions du continent, les organisations humanitaires ont lancé un appel de 7,6 milliards de dollars pour venir en aide à 35 millions de personnes vulnérables dans huit pays : Burkina Faso, Cameroun, République centrafricaine, Tchad, République démocratique du Congo (RDC), Mali, Niger et Nigeria.
Malgré les efforts déployés en 2024 pour secourir 21 millions de personnes, les fonds insuffisants ont limité la portée des interventions, précise un communiqué du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) transmis à APA. « Des millions de personnes sont confrontées à des crises humanitaires prolongées qui gagnent en complexité et en ampleur et dont les ressources sont de plus en plus sollicitées pour y répondre. Si nous n’agissons pas maintenant, nous devons nous préparer à davantage de déplacements, d’insécurité alimentaire et d’épidémies », a averti Charles Bernimolin, chef du Bureau régional de l’OCHA
Les besoins sont exacerbés par les conflits, la violence et les catastrophes climatiques, notamment les inondations récentes. La protection des populations les plus vulnérables, notamment les femmes et les filles exposées à la violence, est prioritaire. L’insécurité alimentaire, la malnutrition, l’accès limité à l’eau, à la santé et à l’éducation pèsent lourdement sur la région, ajoute le bureau onusien, soulignant que 57 millions de personnes auront besoin d’une aide vitale l’année prochaine.
La RDC, en proie avec la variole simienne et une maladie « d’origine inconnue » qui a fait jusqu’à mercredi 79 morts, nécessite à elle seule 2,5 milliards de dollars, qui doivent aller vers 11 millions de bénéficiaires. Les appels pour le Tchad, le Nigéria, le Burkina Faso et le Mali sont également conséquents, atteignant respectivement 1,5 milliard, 900 millions, 792,6 millions et 756,8 millions de dollars.
« L’ampleur de la crise en Afrique de l’Ouest et centrale exige une solidarité et un soutien internationaux plus importants », a insisté M. Bernimolin, appelant à une action décisive pour donner la priorité aux plus vulnérables dans cette crise qui dépasse les frontières, notamment dans le Sahel central et le bassin du lac Tchad, avec le Tchad subissant l’impact des déplacements en provenance du Soudan.
ODL/Sf/ac/APA