Le chef de la diplomatie britannique, David Lammy, après avoir rencontré Félix Tshisekedi, s’est entretenu avec le président Kagame alors que le M23 étend son contrôle dans l’Est de la RDC.
En moins de 24 heures, David Lammy aura pris le pouls des deux camps dans l’est de la RDC. Le secrétaire d’État britannique aux Affaires étrangères a d’abord rencontré vendredi soir le président Félix Tshisekedi pendant deux heures, alors que Goma, Bukavu et l’aéroport de Kavumu sont encore sous le contrôle du M23.
Le lendemain, à Kigali, le président rwandais Paul Kagame lui a affirmé que « le Rwanda reste attaché à une résolution pacifique », tout en insistant sur la nécessité de respecter ses « intérêts légitimes en matière de sécurité ».
La position britannique s’est considérablement durcie, rejoignant celle des États-Unis qui ont déjà sanctionné deux personnalités : James Kabarebe, ministre d’État rwandais, et Lawrence Kanyuka Kingston, porte-parole du M23. Londres évoque désormais ouvertement l’éventualité de sanctions contre Kigali.
Face à ces pressions internationales croissantes, le Rwanda a vivement réagi. Dans un communiqué, Kigali qualifie les sanctions américaines d’« injustifiées et infondées » et accuse les FARDC de collaborer avec « des milices génocidaires », dénonçant également la présence de « 300 mercenaires européens ».
Cette escalade diplomatique intervient alors que la Belgique vient de suspendre son aide au Rwanda, poussant Kigali à rompre sa coopération avec Bruxelles. Le Royaume-Uni, membre permanent du Conseil de sécurité, s’engage à faire respecter les accords de Dar Es-Salam, promettant une « aide substantielle » aux populations déplacées.
AC/Sf/APA