Le gouvernement béninois dit travailler en étroite collaboration avec les autorités de Guinée équatoriale pour organiser le retour de migrants béninois en situation difficile.
Le Gouvernement du Bénin, par l’intermédiaire de son Ministère des Affaires étrangères, affirme avoir pris des mesures pour rapatrier plusieurs dizaines de migrants béninois actuellement bloqués à Bata, en Guinée équatoriale. Ces migrants avaient été secourus après avoir dérivé en mer pendant près de 20 jours à la suite d’une panne de carburant lors de leur tentative de rejoindre le Gabon.
Le Conseil des Ministres du 2 octobre 2024 a validé la mise en place d’une opération de rapatriement. Les autorités appellent les migrants à la patience et à la coopération pour faciliter ce retour. Le Gouvernement a profité de cette occasion pour rappeler les dangers de l’immigration irrégulière.
Ces migrants faisaient partie d’un groupe de 87 personnes, incluant des Togolais et des Burkinabés, à bord d’une embarcation en route pour le Gabon. Une panne de carburant a laissé leur bateau à la dérive, et le capitaine, parti chercher du carburant, n’a jamais refait surface. Après 20 jours sans nourriture ni eau potable, ils ont été secourus par la gendarmerie de Bata.
Le vice-président de la communauté béninoise en Guinée équatoriale, Gilbert Yisséssou Sagbo, a lancé un appel aux autorités béninoises pour intervenir et faciliter le rapatriement de ces compatriotes. Le gouvernement béninois a réagi en déployant une opération pour leur retour.
Cotonou a rappelé que ce genre de tragédies met en lumière les risques mortels de l’immigration irrégulière. Le Bénin réitère son engagement à renforcer la protection de ses citoyens à l’étranger et à assurer leur retour en toute sécurité.
Selon le rapport Tendances migratoires à surveiller en Afrique en 2024 de Wendy Williams, publié le 23 janvier 2024, la migration intra-africaine a augmenté de 44 % depuis 2010. Elle est principalement motivée par des opportunités économiques, notamment vers des pays comme l’Afrique du Sud, la Côte d’Ivoire et le Nigéria. L’exode rural, accentué par les effets du changement climatique, pousse des millions de personnes à migrer vers les centres urbains, ce qui pourrait conduire à des migrations internationales.
Le changement climatique, qui a réduit la productivité agricole de 34 % en Afrique subsaharienne, est un facteur clé de migration. D’ici 2050, environ 10 % des migrations transfrontalières seront liées à ces effets, particulièrement en Afrique australe.
AC/Sf/APA