Le Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI, opposition), formation politique fondée par Laurent Gbagbo, déclare attendre la relaxe d’autres prisonniers encore dans les geôles, à la suite de la grave crise post-électorale de 2010-2011.
Le chef de l’Etat, Alassane Ouattara, a accordé jeudi 22 février 2024 une grâce présidentielle à 51 détenus civils et militaires et à six autres de bénéficier d’une liberté provisoire, lors d’une réunion du Conseil national de sécurité, ayant porté sur la situation sécuritaire générale du pays.
« Laurent Gbagbo, et avec lui, l’ensemble du Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI) expriment leur satisfaction pour cet acte, qui constitue une avancée positive vers la réconciliation nationale tant attendue », indique une note du parti.
Le PPA-CI « salue » cette décision du président Alassane Ouattara qui a permis, selon le parti, à « 51 prisonniers politiques » d’être libérés dont six détenus ont bénéficié, le 22 février 2024, d’une grâce et d’une mise en liberté provisoire.
L’ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo, avait incessamment appelé à la libération de ces détenus, tout en félicitant « chaleureusement les familles de ces prisonniers qui sont restées dignes, pendant toutes ces longues années et qui peuvent enfin retrouver leurs proches ».
« Nous remercions tous nos partenaires nationaux et internationaux qui nous ont aidé à faire entendre nos voix, quant à la situation des prisonniers politiques et militaires. Cependant, notre joie est atténuée par la réalité incontournable de ceux qui demeurent encore emprisonnés, nous laissant ainsi un goût d’inachevé », relève le PPA-CI.
« Nos pensées vont ainsi aux familles des personnalités (encore en détention) et nous les rassurons quant à la libération prochaine de leurs proches : le commandant de gendarmerie Séka Yapo Anselme, le lieutenant de la marine nationale Ourigou, le sergent de police nationale Togba Arnaud Marcel », poursuit le parti.
Le parti de Gbagbo invite les autorités compétentes à examiner leur situation, pour leur permettre, à eux aussi, d’avoir la joie de retrouver leurs familles, disant avoir une pensée pour tous les concitoyens, contraints de demeurer en exil du fait de leurs opinions ou activités politiques.
« Nous demandons que des mesures appropriées soient prises pour leur permettre de mettre fin à leur exil en toute sécurité et dans la dignité », lance le PPA-CI qui estime que la réconciliation nationale ne peut être une réalité sans la participation inclusive de chacun.
Pour le parti, « cela nécessite qu’il soit mis fin aux entraves politico-judiciaires visant à maintenir les opposants politiques, soit en exil, soit en prison ou encore exclus de toute compétition électorale du fait de leur radiation de la liste électorale ».
Le PPA-CI réitère son engagement en faveur de la démocratie, de la justice et de la réconciliation nationale, toute chose dont l’accomplissement relève, avant tout, de la responsabilité et de l’engagement des tenants du pouvoir, assure le parti.
Selon le communiqué du Conseil national de sécurité, présidé par le président Alassane Ouattara, la grâce présidentielle concerne des personnes qui ont été « condamnées pour des infractions commises lors des crises post-électorales ou pour atteintes à la sûreté de l’Etat ».
Parmi ces personnes, figurent le général Brunot Dogbo Blé, l’ex-commandant de la garde Républicaine sous l’ère Laurent Gbagbo, Paulin Gnatoa Katet, Jean-Baptiste Kouamé Kassé et Koné Kamaraté Souleymane, ex-directeur du protocole de Guillaume Soro.
AP/APA