Des pourparlers sont prévus la semaine prochaine à Luanda, en Angola.
De violents combats ont éclaté dimanche dans l’est de la République démocratique du Congo entre les rebelles du M23 et les milices pro-gouvernementales après des semaines d’accalmie justifiée par un fragile cessez-le-feu entre Kinshasa et Kigali.
Selon des habitants contactés par l’AFP, depuis l’aube, des combats à l’arme lourde ont opposé les rebelles du M23 et les Wazalendo (« patriotes », en swahili) à Kalembe, ville de la province troublée du Nord-Kivu .
Dans cette zone enclavée, des sources sanitaires, contactées au téléphone par l’AFP depuis Goma, ont indiqué avoir enregistré 14 civils blessés par balles, dont deux adolescents.
Le cessez-le-feu obtenu par la médiation angolaise fin juillet, entré en vigueur le 4 août, visait à faire taire les armes dans le conflit opposant l’armée congolaise à la rébellion du M23 (« Mouvement du 23 mars »). Celle-ci, avec le soutien du Rwanda, s’est emparée depuis fin 2021 de vastes pans de territoire dans la province du Nord-Kivu.
Les pourparlers entre la RDC et le Rwanda, sous médiation angolaise, piétinent. Une nouvelle rencontre entre les ministres des Affaires étrangères des deux pays, accompagnés des experts sécuritaires de chaque camp, est prévue le week-end prochain à Luanda.
Kigali estime que la présence dans l’est de la RDC des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), un groupe rebelle rwandais formé par d’anciens hauts responsables hutu du génocide des Tutsi au Rwanda en 1994, et réfugiés en RDC depuis, constitue une menace permanente à ses frontières et pour les communautés tutsi établies en RDC.
L’est de la RDC, riche en minéraux, est ravagé depuis trente ans par des combats entre groupes armés locaux et étrangers, qui remontent aux guerres régionales des années 1990.
APA avec AFP