La Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) a approuvé le déploiement d’une force régionale pour intervenir en République démocratique du Congo (RDC) où des groupes armés locaux et étrangers ont intensifié leurs activités de déstabilisation au cours de l’année écoulée.
Les dirigeants de l’organe de sécurité de la SADC et les pays qui ont fourni des troupes à la Brigade d’intervention de la SADC (FIB) ont convenu, lors d’un sommet d’urgence tenu lundi à Windhoek, capitale de la Namibie, de fournir « un soutien régional immédiat au gouvernement de la RDC pour faire face à la situation sécuritaire qui prévaut dans l’est de la RDC, avant les élections nationales prévues en décembre 2023 ».
« Le sommet a approuvé le déploiement d’une force de la SADC dans le cadre de la Force en attente de la SADC en tant que réponse régionale pour soutenir la RDC afin de restaurer la paix et la sécurité dans l’est du pays », ont déclaré les dirigeants dans un communiqué.
Ils n’ont toutefois pas précisé en quoi la force d’intervention proposée serait différente de la FIB, qui fait déjà partie de la mission de stabilisation de l’Organisation des Nations unies en République démocratique du Congo (Monusco).
Au moins neuf États membres de la SADC ont déjà fourni, par l’intermédiaire de la FIB, des troupes à la Monusco, qui est la première opération de maintien de la paix des Nations unies spécifiquement chargée de mener des opérations offensives ciblées pour « neutraliser et désarmer » les groupes considérés comme une menace pour l’autorité de l’État et la sécurité des civils en RDC.
Lors de sa formation en 2013, sa cible principale était la milice M23 et d’autres groupes rebelles congolais et étrangers.
Le sommet de Windhoek de lundi a réitéré le « soutien indéfectible » de la SADC à la lutte contre le M23 et d’autres groupes armés dans l’est de la RDC, afin d’ouvrir la voie à une paix et une sécurité durables dans le pays.
La reprise des combats par les groupes armés – dont certains sont originaires du Rwanda et du Burundi voisins – a entraîné le déplacement de plus de 800 000 personnes dans l’est de la RDC au cours de la seule année écoulée.
Les dirigeants de la SADC ont appelé à une approche plus coordonnée, compte tenu des multiples déploiements effectués dans le cadre d’accords multilatéraux et bilatéraux dans l’est de la RDC, et ont invité le gouvernement congolais à « mettre en place les conditions et les mesures nécessaires à une coordination efficace entre les forces sous-régionales et les partenaires bilatéraux ».
Actuellement, les efforts visant à résoudre la crise sécuritaire en RDC sont menés par la Communauté d’Afrique de l’Est, la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs et la SADC.
Les présidents de la RDC, de la Namibie, de l’Afrique du Sud et de la Tanzanie, ainsi que des représentants des dirigeants de l’Angola, du Malawi et de la Zambie ont participé au sommet.
JN/lb/ac/APA