Les États-Unis encouragent les opportunités d’investissement vert au Maroc, notamment dans les réseaux intelligents, l’hydrogène vert et les énergies renouvelables.
Le département d’État américain a publié mercredi son rapport annuel sur le climat d’investissement dans le monde, mettant en lumière les atouts et les ambitions du Maroc. Le Royaume est décrit comme un pays qui « encourage et facilite activement » les investissements étrangers, aspirant à devenir un « hub régional d’affaires » et une « porte d’entrée » vers le continent africain.
Le rapport souligne que le Maroc favorise les investissements étrangers, notamment dans les secteurs orientés vers l’exportation, tels que l’industrie manufacturière. Cette dynamique est soutenue par des politiques macroéconomiques positives, la libéralisation des échanges, des incitations à l’investissement et des réformes structurelles. La diplomatie américaine met en avant le positionnement stratégique du Maroc, au carrefour de l’Europe, de l’Afrique subsaharienne et du Moyen-Orient, comme un atout majeur pour attirer les investisseurs.
Le Maroc cherche à se transformer en un pôle commercial et industriel régional, tirant parti de sa situation géographique stratégique, de sa stabilité politique et de ses infrastructures de classe mondiale. Le pays vise à devenir une base régionale de fabrication et d’exportation pour les entreprises internationales. Pour ce faire, le Royaume met en œuvre des stratégies visant à stimuler l’emploi, attirer les investissements étrangers et accroître les performances et la production dans des secteurs clés tels que les énergies renouvelables, l’automobile, l’aéronautique, le textile, les produits pharmaceutiques, l’offshoring et l’agro-industrie.
Dans le cadre de cette dynamique réformatrice, le rapport cite l’adoption en décembre 2022 de la nouvelle Charte de l’investissement, qui élargit considérablement les incitations aux investissements étrangers. Le Maroc continue d’engager des investissements majeurs dans les énergies renouvelables, visant à atteindre une part de 52 % d’énergies renouvelables dans le mix énergétique national d’ici 2030. Le Nouveau modèle de développement, un plan global de réforme économique, ambitionne d’augmenter la part des énergies renouvelables dans la consommation totale d’énergie de 19,5 % en 2021 à 40 % d’ici 2035.
Le rapport met en avant les opportunités d’investissement vert, incluant les réseaux intelligents, l’hydrogène vert, le stockage d’énergie et les énergies renouvelables. Le Maroc a enregistré plus de 10 milliards de dollars d’investissements pour construire une chaîne intégrée de fabrication de batteries et de véhicules électriques, et a alloué un million d’hectares à la production d’hydrogène vert.
Grâce à une série de réformes, le Maroc a été retiré de la « liste grise » du Groupe d’action financière (GAFI) et de l’Union européenne, en matière de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. En 2024, le Maroc a ratifié 72 traités d’investissement pour la promotion et la protection des investissements et 62 accords économiques, notamment avec les États-Unis et la plupart des pays de l’UE, visant à éliminer la double imposition des revenus ou des gains.
Le Maroc est le seul pays du continent africain à avoir conclu un accord de libre-échange (ALE) avec les États-Unis, éliminant les droits de douane sur plus de 95 % des biens de consommation et industriels éligibles. Depuis l’entrée en vigueur de cet accord, le commerce bilatéral de marchandises a presque quintuplé. Washington et Rabat œuvrent en étroite collaboration pour accroître le commerce et les investissements par le biais de consultations de haut niveau, de dialogues bilatéraux et d’autres forums visant à informer les entreprises américaines des opportunités d’investissement et à renforcer les liens interentreprises.
MN/ac/Sf/APA