La Commission de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a vivement réagi ce 21 août à des allégations de prédiction de violences électorales, que lui prête un article du tabloïd ghanéen The Herald, qualifiant son contenu de « grossièrement trompeur » et « sensationnaliste ».
Dans un communiqué officiel reçu à APA, la Commission de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) dénonce les affirmations selon lesquelles elle aurait « prédit des violences » lors des élections de 2024 au Ghana. L’organisation régionale souligne que ses missions pré-électorales ne publient pas de déclarations sur leurs conclusions et que leurs rapports sont strictement confidentiels.
« À aucun moment avant, pendant ou après la mission de vérification des faits, la Cédéao n’a prédit des violences dans le processus électoral », affirme catégoriquement la Commission. Elle qualifie d’« absurdes » les tentatives du Herald de déformer ses procédures standard et d’imposer des conclusions partisanes à l’organisation.
La Cédéao dit réitérer sa haute estime pour le Ghana, qu’elle considère comme « un modèle de démocratie en maturation et de tolérance sur le continent », condamnant fermement toute tentative d’utiliser son nom pour « semer la discorde » parmi les Ghanéens.
Ce démenti intervient dans un contexte de préparation des élections générales au Ghana, prévues pour décembre 2024. Parmi les principaux candidats attendus figurent Mahamudu Bawumia, l’actuel vice-président représentant le Nouveau Parti Patriotique (NPP) au pouvoir, et John Dramani Mahama, ancien président (2012-2017) candidat du Congrès National Démocratique (NDC), principal parti d’opposition. Alan Kyerematen, ancien ministre ayant fondé le Mouvement pour le Changement, et Nana Kwame Bediako, homme d’affaires, se présentent également comme indépendants.
« La Commission de la Cédéao réitère sa confiance dans la résilience des institutions démocratiques du Ghana », conclut le communiqué, réaffirmant l’engagement de l’organisation à soutenir le pays dans l’organisation d’élections « transparentes, inclusives et pacifiques » en décembre 2024.
AC/Sf/APA