Le président Bassirou Diomaye Faye compte s’appuyer sur « les grands hommes » sénégalais pour bâtir des « consensus forts » au niveau national et régional.
Le président Bassirou Diomaye Faye a affirmé, samedi, lors d’un entretien avec la presse sénégalaise, avoir désigné son compatriote Abdoulaye Bathily envoyé spécial sur les questions internationales. Âgé de 76 ans, le célèbre homme politique, historien et universitaire est un atout de taille pour le chef de l’Etat sénégalais de 44 ans, choisi comme facilitateur par la Communauté économique de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) dans les discussions avec l’Alliance des États du Sahel (AES), à savoir le Burkina Faso, le Mali et le Niger, qui ont annoncé leur départ de l’espace communautaire.
« J’ai pu convaincre le professeur Abdoulaye Bathily (pour faire de lui) mon envoyé spécial pas seulement pour cette mission de médiation dans laquelle la Cédéao m’a impliqué, mais aussi sur d’autres missions pour lesquelles, j’aurai besoin de son expérience, de sa respectabilité et de sa stature », a déclaré le Président Faye, accordant samedi soir une interview à la presse locale pour marquer le centième de jour de son accession au pouvoir.
Plusieurs fois ministre et candidat à des présidentielles au Sénégal, Abdoulaye Bathily occupait depuis août 2022 le poste de représentant spécial des Nations Unies pour la Libye avant de démissionner le 16 avril 2024. Devenu un Etat failli depuis la chute de Kadhafi en 2011, la Libye peine à avoir un processus politique face à des dirigeants qui placent « leurs intérêts personnels au-dessus des besoins du pays », avait fustigé le Sénégalais au moment de jeter l’éponge alors qu’il était la huitième personnalité à occuper ce poste.
Avant même de rentrer dans son pays, le professeur Bathily a « régulièrement conseillé » le cinquième président sénégalais par rapport à ses prises de position, a indiqué le successeur de Macky Sall, notant que le Sénégal est un vivier de « grands hommes » qui aiment fondamentalement leur pays.
« En reposant sur eux, on peut bâtir des consensus forts au niveau national, dans la sous-région mais aussi au niveau international », a souligné Bassirou Diomaye Faye.
ODL/te/APA