Après une deuxième qualification consécutive en finale de la Can, l’espoir d’un premier sacre renaît à nouveau chez les supporters des Lions du Sénégal.
A quelques heures de la finale de la Coupe d’Afrique des Nations de football (CAN), qui oppose le Sénégal et l’Egypte ce dimanche à 19h00 GMT, à Douala (Cameroun), Dakar, à l’image du reste du Sénégal, est en effervescence. Les grandes avenues de la capitale sénégalaise sont déjà habillées aux couleurs du drapeau national. Chants et danses rythment cette matinée ensoleillée dans la ville, où l’espoir d’un premier titre continental s’est installé après le beau parcours des Lions de la Teranga (hospitalité), surnom de l’équipe nationale de football du pays.
« Nous sommes confiants. Le scénario de cette année sera différent du précédent » crie Amdy, un marchand ambulant trouvé au marché Dior des Parcelles Assainies, l’un des plus grands de la banlieue dakaroise.
Ici, la finale de ce soir est sur toutes les lèvres. « C’est vraiment l’année où jamais. Tous les sénégalais prient. On est tous unis pour que la victoire arrive enfin », lance une vendeuse de légumes assise à même le sol.
Si l’optimisme règne chez une grande partie des supporters, la méfiance est tout de même de mise chez d’autres. « Je suis confiant, mais je reste prudent. Les équipes f’Afrique du Nord sont très rusées. Elles savent faire déjouer leurs adversaires. On a vu l’Egypte battre les grands favoris du tournoi comme la Côte d’Ivoire, le Maroc et le pays organisateur le Cameroun », prévient Aly bien qui invite les Lions à jouer l’offensive tout en évitant les erreurs derrière.
Une équipe taillée pour le sacre
A Yoff, autre quartier périphérique de la capitale, c’est déjà le branle-bas dans la fan-zone située sur l’avenue qui mène vers l’ancien aéroport. Plusieurs centaines de jeunes sont attendus et espèrent une soirée mémorable. Tous sont convaincus que les partenaires de Sadio Mané, star du club anglais de Liverpool et patron incontesté de l’équipe du Sénégal, seront à la hauteur de l’événement.
« Au début du tournoi, on était tous calme, parce que les joueurs n’avaient pas encore atteint leur vitesse de croisière. Mais depuis les matchs à élimination directe, on voit une autre sélection du Sénégal, appliquée et efficace » analyse Mor Talla et sa bande qui s’affairent aux derniers réglages pour accueillir les supporters.
« Mentalement et physiquement, les joueurs sont prêts. Depuis le début des 8e de finale, on constate cette supériorité » souffle un membre du groupe. La veillée d’armes des supporters à débuté samedi soir. Dans les grands quartiers de la capitale, on a pas fermé l’œil. Des chants, des danses et surtout des prières ont été invoqués pour pousser les Lions à la victoire finale face aux Pharaons d’Egypte.
Dans les médias, on multiplie les messages d’encouragements et les chants à la gloire des Lions. Même constat chez les politiques où pouvoir et opposition ont tu leurs divergences pour se retrouver autour de l’essentiel: soutenir l’équipe nationale. Jamais le Sénégal ne s’était montré aussi uni et solidaire pour décrocher cette première étoile.
La plupart des jeunes n’ont pas connu 2002 (finale de Can et quart de finale de Coupe du monde) et restent sur une grosse déception en 2019. Cette fois, ils sont tous convaincus que toutes les planètes sont, enfin, alignées pour écrire…l’Histoire.
CD/APA