Le lanceur d’alertes était détenu depuis jeudi, par les autorités de la Transition qui l’accusait « d’intelligence avec l’étranger » pour les « déstabiliser ».
« La vérité ne se marchande pas ! ». C’est la première publication de l’activiste, Wendpouire Charles Sawadogo sur Facebook, après quatre jours de détention.
« Je suis libre depuis ce matin à 9:30 après près de 96h de garde à vue », a-t-il ajouté.
Le lanceur d’alertes a ensuite exprimé sa reconnaissance à ceux l’ont soutenu et à « ceux qui m’ont calomnié, je vous pardonne. Que le seigneur nous guide vers la vérité ».
Il a expliqué que c’est le mercredi 26 avril dans la soirée, qu’il a reçu une notification pour se rendre le lendemain jeudi à la Brigade Centrale de Lutte Contre la Cybercriminalité (BCLCC).
Sur place, les enquêteurs lui ont posé des questions sur ses publications sur les exactions des groupes jihadistes.
« On m’a demandé si j’ai reçu de l’argent d’un pays étranger pour déstabiliser la transition. J’ai dit non », a indique l’activiste sur la radio privée, Oméga FM.
« Je n’ai pas reçu de l’argent(…). Même si quelqu’un me proposait, jamais je ne le ferai (…) Jamais je vais déstabiliser la transition », a-t-il déclaré.
Le Collectif des journalistes, activistes et leaders d’opinion victimes de menaces au Burkina avait, dans un communiqué vendredi, indiqué que les autorités de la transition reprochaient à Wendpoure Charles Sawadogo « le délit d’intelligence avec l’étranger en vue de destituer le régime en place ».
Le Collectif avait dénoncé une « cabale montée de toutes pièces pour mettre sous éteignoir un activiste qui dérange » et exigé sa remise en liberté sans délais.
DS/ac/APA