Des membres d’une unité d’élite de la police, basée dans l’est du pays, avaient été rappelés à Ouagadougou, la semaine dernière, pour des raisons similaires.
L’Unité spéciale d’intervention des Eaux et forêts est dissoute pour « acte d’indiscipline notoire », rapporte le gouvernement, mercredi 28 février, à l’issue du Conseil des ministres.
Selon le ministre de l’Environnement, Roger Barro, explique, une mission de cette unité spéciale a été déployée le vendredi 16 février 2024 dans la région des Hauts-bassins, « dans le cadre des opérations de sécurisation des massifs forestiers » dans le secteur Ouest du pays.
Le dimanche 18 février 2024, le Commandement a décidé de la suspension de l’opération et de l’exécution d’une autre mission dans la région du Centre-Ouest, ajoute le ministre.
Des éléments, au nombre de 165, « dans un acte de défiance », ont voulu poursuivre la première mission, indique le gouvernement.
« L’unité a opposé une fin de non-recevoir. Elle a donc été sommée de regagner Ouagadougou. Une fois dans la capitale, elle a pris en otage, le Directeur général des Eaux et forêts en empêchant toute sortie. Après moults tractations, l’unité a été désarmée », détaille le ministre Roger Baro.
Il estime qu’il s’agit de « fautes graves et extrêmement graves » et que les fautifs s’exposent à des sanctions disciplinaires.
Composée de 250 éléments, l’Unité spéciale des Eaux et forêts a été mise en place en 2023, puis rendue opérationnelle à partir du deuxième semestre de la même année avec un effectif de 250 hommes.
Des membres d’une unité d’élite de la police, basée à l’Est du pays, avaient été rappelés à Ouagadougou, la semaine dernière, pour des raisons similaires.
En effet, la Police nationale avait fin, le 22 février, à la mission et aux activités de sécurisation des éléments du 9e Groupement des Unités Mobiles d’Intervention (GUMI 9), basé à l’Est.
Les policiers avaient été rappelés à Ouagadougou, pour, selon la Direction générale, « réorganiser et de traiter dans le fond, tous les problèmes de ce GUMI ».
Le capitaine Ibrahim Traoré avait promis, fin décembre 2023, de sanctionner tous les actes d’indiscipline au sein des Forces de défense et de sécurité.
Depuis le début de l’année, 04 militaires ont été radiés des effectifs de l’armée pour plusieurs chefs d’accusation.
DS/ac/APA