Ce vendredi, le Premier ministre burkinabè, Jean Emmanuel Ouédraogo, a exposé devant l’Assemblée législative de transition son programme national, centré sur la lutte contre le terrorisme, la souveraineté alimentaire et la gouvernance économique, tout en lançant un appel à une mobilisation générale pour promouvoir un développement endogène.
Le Premier ministre burkinabè, Jean Emmanuel Ouédraogo, a présenté ce vendredi devant l’Assemblée législative de transition (ALT) sa déclaration de politique générale, axée sur huit priorités nationales.
Le Chef du gouvernement a tout d’abord rendu hommage à toutes les forces combattantes et aux populations qui font preuve d’une résilience exceptionnelle depuis bientôt dix ans.
Ensuite, Jean Emmanuel Ouédraogo a exprimé sa gratitude au président du Faso, Ibrahim Traoré, pour la confiance placée en lui.
Le Premier ministre a placé la lutte contre le terrorisme au cœur de son programme : « Mon gouvernement continuera de renforcer la puissance de feu de nos forces combattantes tout en optimisant le dispositif de renseignement pour intensifier les opérations de reconquête et de sécurisation du territoire. »
Il a également annoncé le développement d’une industrie de défense nationale et la poursuite des efforts conjoints avec le Mali et le Niger dans le cadre de la Confédération de l’Alliance des États du Sahel.
Face à la crise humanitaire, M. Ouédraogo a salué le retour de plus d’un million de déplacés internes dans leurs localités d’origine grâce aux efforts conjoints du gouvernement et des partenaires.
« Nous renforcerons notre soutien pour leur réinstallation, en leur apportant logement, vivres et moyens de reconstruction », a-t-il précisé.
Le chef du gouvernement a souligné la nécessité de garantir la souveraineté alimentaire : « Il nous faut réduire notre dépendance alimentaire et augmenter nos capacités de production. »
Gouvernance et développement économique
Le Premier ministre a promis une gestion exemplaire des deniers publics pour lutter contre la corruption et promouvoir une justice crédible. « La tolérance zéro sera appliquée pour toute forme de corruption avérée », a-t-il assuré.
En matière économique, il a évoqué des mesures pour renforcer les infrastructures, moderniser les finances publiques et stimuler l’industrialisation. « Nous allons intensifier le développement du tissu industriel et accroître les capacités de production dans des secteurs stratégiques », a-t-il ajouté.
Inspiré par le capitaine Thomas Sankara, Jean Emmanuel Ouédraogo a insisté sur la nécessité de bâtir un modèle de développement endogène. « Nous devons réinventer le Burkina Faso, en nous appuyant sur nos ressources et nos valeurs pour répondre aux aspirations du peuple », a-t-il soutenu, en appelant à l’engagement de tous les Burkinabés dans ce tournant décisif.
DS/ac/Sf/APA