À la suite d’une nouvelle attaque terroriste au centre- nord du Burkina, faisant plusieurs victimes parmi les populations civiles, une délégation du gouvernement s’est rendue, dimanche 25 aout 2024, au chevet des blessés évacués dans la ville de Kaya.
La localité de Barsalogho, dans le Centre-Nord, a été victime d’une attaque terroriste, samedi 24 aout 2024, a annoncé la Télévision nationale qui parle de « samedi noir ».
Selon plusieurs médias qui ont cité des sources sécuritaires, l’attaque des groupes armés terroristes a duré plusieurs heures, de 9 heures à 16 heures de l’après-midi.
L’Agence d’information du Burkina (AIB) a précisé que l’attaque a visé des populations civiles qui effectuaient des travaux communautaires.
« Plusieurs pertes en vies humaines et des blessés ont été enregistrés », a ajouté l’Agence officielle.
Selon un bilan fourni par plusieurs sources sécuritaires, on déplore environ 200 morts, civils et soldats et plus d’une centaine de blessés.
Le gouvernement n’a pas réagi à l’incident, mais une note de service du Centre régional hospitalier (CHR) du centre-nord montre l’ampleur de l’attaque.
« Je viens (…) porter à la connaissance de l’ensemble du personnel la survenue d’une urgence liée à un afflux massif de patients depuis la matinée du 24 août 2024. Par conséquent, les équipes programmées doivent être renforcées. Aussi, j’invite l’ensemble du personnel d’astreinte et en repos à se présenter au CHR », peut-on lire dans une note de « motivation » des agents de santé.
Une opération spéciale de collecte de poches de sang est lancée afin d’assurer la prise en charge des blessés, et selon un habitant, les populations répondent présentes.
Dans l’après-midi du dimanche, des membres du gouvernement s’y sont rendus au chevet des blessés afin de leurs transmettre la compassion du président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré et celle de la Nation.
Pour le porte-parole du gouvernement, Jean Emmanuel Ouédraogo, il s’agit d’une « attaque lâche et barbare contre des femmes, des enfants, des vieillards sans distinction ».
Le Burkina est régulièrement la cible d’attaques terroriste depuis près de 10 ans.
DS/ac/Sf/APA