Ces derniers jours, les Burkina est confronté à une intensification des attaques terroristes. D’où l’alerte quant à certaines activités suspectes sur les sites sensibles.
Le ministère de la Sécurité du Burkina Faso a mis en garde la population contre des activités hostiles menées autour de sites sensibles. Selon le ministère dirigé par Mahamadou Sana, des individus mal intentionnés se livreraient à des observations suspectes en utilisant des activités de couverture telles que la mendicité et la vente ambulante.
« Selon des renseignements recueillis, des individus mal intentionnés s’adonnent à des observations hostiles de certains sites sensibles sous le couvert d’activités “écran”, notamment la mendicité et la vente ambulante d’articles divers », peut-on lire dans le communiqué parvenu à APA.
Le ministère a appelé les populations à la vigilance, particulièrement autour des zones sensibles telles que les administrations publiques, les grands carrefours, les casernes des Forces de défense et de sécurité, et les hôpitaux. « Le Ministre de la Sécurité invite les populations à se départir de tels comportements et/ou activités, spécifiquement autour des grands artères et carrefours, des administrations publiques, des casernes des Forces de Défense et de Sécurité, des hôpitaux et autres sites sensibles », poursuit le texte.
Le ministère a également indiqué que des mesures strictes avaient été prises pour mettre fin à ces pratiques. « En tout état de cause, des instructions fermes ont été données aux forces de sécurité publique de faire cesser de telles pratiques, d’ailleurs interdites par la loi, et ce, par tous les moyens ».
Cette mise en garde intervient dans un contexte de montée de l’insécurité au Burkina Faso, confronté à une insurrection jihadiste depuis près de dix ans. Ces derniers jours, les attaques terroristes se sont intensifiées à travers le pays.
Le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans a revendiqué une attaque meurtrière le 27 août dernier contre des « milices » qui « creusaient des tranchées » à Barsolgho, dans le centre-nord. Le gouvernement a cependant affirmé que l’incident avait visé des civils. Plusieurs pays ont condamné ce « massacre », réitérant leur solidarité avec le Burkina Faso.
Ouagadougou a été la cible de trois attaques en 2016, 2017 et 2018. Deux de ces attaques ont été revendiquées par Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) et le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (JNIM), formé en 2017 par la fusion de plusieurs organisations jihadistes sahéliennes affiliées à AQMI.
AC/Sf/APA
