De Manchester à Riyad, en passant par l’Afrique de l’Est, huit communautés burkinabé de l’étranger ont répondu à l’appel du président Ibrahim Traoré, illustrant la mobilisation internationale pour la sécurisation du territoire national.
Huit communautés de la diaspora burkinabè ont manifesté leur soutien à leur pays d’origine en remettant une contribution collective de 31,3 millions de FCFA pour l’effort de paix. La cérémonie de remise, qui s’est déroulée lundi dernier au ministère des Affaires étrangères à Ouagadougou, était présidée par le ministre des Affaires étrangères, Karamoko Jean Marie Traoré.
La diaspora burkinabè d’Arabie Saoudite s’est particulièrement distinguée avec une contribution de plus de 8,2 millions de FCFA, complétée par des dons en nature destinés aux personnes déplacées internes. Les ressortissants de Garango résidant en Italie ont également apporté une contribution substantielle de 7 millions de FCFA, tandis qu’un collectif de Burkinabè vivant en Afrique de l’Est (Burundi, Comores, Kenya, Rwanda et Tanzanie) a rassemblé 7,7 millions de FCFA.
D’autres communautés ont participé à cet élan de solidarité : la diaspora de Libye (3 millions FCFA), celle de Daloa en Côte d’Ivoire (2 millions FCFA), du Qatar (1,28 million FCFA), de Manchester en Angleterre (1 million FCFA), ainsi que l’association Faso Zekula Pangha basée en Italie (1 million FCFA).
Dans son allocution, le ministre des Affaires étrangères a souligné l’importance stratégique de la diaspora, rappelant que sa mobilisation constitue « un des piliers majeurs » de la politique étrangère voulue par le président Ibrahim Traoré. Il a également révélé que les efforts conjugués des forces de défense et de sécurité ont permis d’atteindre un « taux de reconquête du territoire » de 70,50%.
Cette mobilisation de la diaspora burkinabè intervient dans un contexte sécuritaire toujours sensible, alors que les autorités poursuivent leurs efforts pour restaurer l’intégrité territoriale du pays. Elle témoigne de la capacité du gouvernement à mobiliser les ressources de sa diaspora dans la lutte contre l’insécurité qui affecte le pays depuis plusieurs années.
AC/Sf/APA