Les deux pays ont enregistré plusieurs tensions à leur frontière, depuis l’arrivée du capitaine Ibrahim Traoré au pouvoir a Ouagadougou.
Le ministre ivoirien de la Défense, Brahima Ouattara a annoncé, vendredi, « un nouveau départ » dans les relations bilatérales entre son pays et le Burkina voisin, en froid depuis plusieurs mois.
Il a rencontré, avec la hiérarchie militaire ivoirienne, les responsables de l’armée burkinabè avec à leur tête le ministre de la Défense, le Général de brigade Kassoum Coulibaly.
Selon plusieurs sources, cette rencontre tenue en terre burkinabè, dans la ville de Niangoloko, à la frontière avec la Côte d’Ivoire a pour but d’aplanir les divergences et tensions entre les deux pays mais aussi d’échanger les deux gendarmes ivoiriens détenus à Ouagadougou et le militaire et le supplétif civil, détenus par la partie ivoirienne.
« Nous quittons Niangologo avec les cœurs remplis de joie. Nous avons passé en revue tous les points des relations entre les deux pays », s’est réjoui le ministre ivoirien Ouattara.
La « réunion de Niangoloko donnera un nouveau départ aux relations entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire. On ne peut que se féliciter pour ce qui vient de se passer ce jour et je n’en dirai pas plus », a-t-il ajouté.
Tenue à la demande de la partie ivoirienne, le ministre Birahima Ouattara a souligné la nécessité pour les deux pays de se parler régulièrement, car les peuples qui sont de part et d’autre des frontières, ont « pratiquement beaucoup de choses en commun » et « doivent tout faire pour rester ensemble ».
La rencontre est bien appréciée à Ouagadougou. « Nous saluons l’initiative. Ces deux Pays ne peuvent pas se donner le +luxe+ de la mésentente. C’est improductif et même nuisible », a souligné Arouna Kabore, journaliste indépendant et analyste politique.
« Les liens séculaires…»
Dans le brouillard depuis le coup d’Etat de septembre 2022 au Burkina, Ouagadougou et Abidjan ont rarement connu une telle montée de tensions.
En Septembre 2023, deux gendarmes Ivoiriens ayant franchi la frontière sont arrêtés et conduits à Ouagadougou par les soldats du Burkina.
La réplique est intervenue le 27 Mars 2024, avec l’arrestation d’un soldats burkinabè et d’un VDP par les Ivoiriens.
« La tension va monter avant que les choses ne se calment très rapidement », a commenté M. Kaboré avant d’ajouter : « Visiblement le bon sens est entrain de gagner les esprits. Les liens séculaires qui unissent ces deux Pays vont au-delà des hommes. ».
La Côte d’Ivoire accueille une forte communauté burkinabè.
DS/ac/APA