La première session du pôle judiciaire spécialisé dans les affaires de terrorisme au Burkina vient de se tenir, débouchant sur 2 condamnations à la perpétuité et 16 à une peine de 21 ans d’emprisonnement ferme.
Le Pôle judiciaire spécialisé dans la répression des actes de terrorisme a tenu, à mi-juin et début juillet, sa première session de jugement des affaires de terrorisme pour l’année 2024, a annoncé le Procureur du Faso près le Tribunal de Grande instance Ouaga II dans un communiqué daté du 10 juillet 2024.
Selon le parquet, 20 dossiers impliquant 34 prévenus ont été examinés, mais un dossier concernant 4 prévenus a été reporté à la prochaine session en raison de l’indisponibilité de l’interprète.
Sur les 30 prévenus jugés, 2 personnes ont été condamnées à la perpétuité et 16 autres à des peines d’emprisonnement de 21 ans fermes, assorties d’amendes allant d’un à deux millions de francs, a précisé le procureur du Faso. Douze personnes ont été relaxées au bénéfice du doute, a-t-il ajouté.
Le Procureur a souligné que ce pôle judiciaire met tout en œuvre, avec les moyens disponibles, pour un traitement judiciaire rapide des dossiers impliquant des personnes poursuivies pour des faits de terrorisme ou de financement du terrorisme.
« Il ambitionne ainsi de tenir ses sessions de jugement le plus régulièrement possible afin de contribuer pleinement à la lutte contre le terrorisme au Burkina Faso », a ajouté le parquet.
En complément de la lutte armée, le Burkina Faso a créé un pôle judiciaire spécialisé dans la répression des actes de terrorisme.
Depuis près de dix ans, le pays est la cible d’attaques terroristes qui ont fait de nombreuses victimes.
MD/ac/Sf/APA