Réagissant aux révélations très médiatisées de cas d’abus sexuels dans des établissements d’enseignement supérieur au Nigeria, le président Muhammadu Buhari a déclaré qu’il faut des lois plus strictes pour éviter aux filles des maltraitances dans les écoles.
Le président Buhari a déclaré, vendredi à Abuja, qu’il est heureux que l’incident exposé par des reportages secrets à l’université de Lagos ait suscité « un projet d’amendements de nos lois concernant la question ».
Il a ajouté que les amendements proposés par l’Assemblée nationale obtiendront son soutien tant qu’ils seront conformes à la Constitution du Nigéria.
«Le pays doit faire davantage d’efforts pour lutter contre les cas de violence sexuelle, d’abus sexuels dans nos écoles, de discrimination, de traite des êtres humains et de pratiques culturelles qui violent les droits des femmes», a déclaré le président nigérian.
Il a exhorté les organismes chargés de l’application de la loi et les administrateurs d’écoles à traiter ces affaires avec tout le sérieux requis, et à veiller à ce que leurs auteurs assument les conséquences de leurs actes.
«Les victimes et leurs familles doivent éviter d’étouffer de tels actes. Ils devraient être encouragés à se manifester et à signaler les cas d’abus quand ils se produisent », a demandé le président.
Un documentaire filmé par la BBC sur le « scandale du sexe contre des notes » à l’Université de Lagos (UNILAG) a contraint cette institution à suspendre deux professeurs et à fermer le nid d’amoureux du campus.
Les professeurs incriminés sont le Dr Boniface Igbeneghu du Département des arts et le Dr Samuel Oladipo du Département des sciences économiques.
Le Dr Boniface Igbeneghu a été mentionné dans le documentaire où il demandait des relations sexuelles à une journaliste de 17 ans qui se faisait passer une étudiante qui cherchait à se faire inscrire.
BBC Africa Eye a enquêté sur des institutions académiques d’Afrique de l’ouest concernant le harcèlement sexuel exercé par des professeurs et les a exposés dans une vidéo qui est devenue virale.
L’Université de Lagos (UNILAG), créée en 1962, a également fermé le club des employés dénommé «chambre froide», où des professeurs auraient agressé sexuellement des étudiants.
Le 7 octobre 2019, Taiwo Oloyede, le responsable adjoint des Services de scolarité (Unité de communication) de l’université, a déclaré que la direction avait tenu une réunion d’urgence et décidé de la mesure de suspension.
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