La monnaie proposée pourrait être garantie non seulement par l’or, mais aussi par d’autres produits ou par des éléments de terres rares, un groupe de métaux aux propriétés voisines.
Le groupe des BRICS (Brésil, Russie, Afrique du Sud, Inde et Chine) envisage de créer une nouvelle monnaie qui remettrait en cause la domination du dollar américain en tant que principal moyen de règlement international, selon des informations recueillies à Johannesburg vendredi.
Dans une démarche considérée comme une tentative du groupe de réduire l’exposition de ses membres à la manipulation et à d’autres actions punitives de l’Occident, des fonctionnaires des cinq Etats membres travailleraient sur les modalités de la monnaie proposée.
Selon le vice-président de la Douma (le Parlement russe), Alexander Babakov, les pays des BRICS travaillent à la création d’une nouvelle forme de monnaie et devraient émettre des idées sur son développement lors du prochain sommet de l’organisation en Afrique du Sud au mois d’août.
« La transition vers des règlements en monnaies nationales est la première étape. L’étape suivante consiste à permettre la circulation d’une monnaie numérique ou de toute autre forme de monnaie fondamentalement nouvelle dans un avenir proche », a assuré le parlementaire russe, en marge du forum d’affaires du partenariat stratégique russo-indien pour le développement et la croissance, à New Delhi.
Il a ajouté que la monnaie proposée pourrait être garantie non seulement par l’or, mais aussi par d’autres produits ou par des éléments de terres rares, un groupe de métaux aux propriétés voisines.
Il n’a pas exclu la possibilité de l’émergence d’une monnaie unique au sein des BRICS.
Les BRICS regroupent les plus grandes économies en développement du monde (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) et plusieurs autres pays ont manifesté leur intérêt pour rejoindre ce bloc économique, notamment l’Argentine, l’Iran, l’Indonésie, la Turquie, l’Arabie saoudite et l’Egypte.
La proposition de création d’une nouvelle monnaie intervient à un moment où les pays occidentaux, la Russie et la Chine s’efforcent de gagner le cœur et l’esprit des dirigeants africains.
Cette ruée fait suite aux tensions entre l’Occident et la Russie au sujet de la guerre en Ukraine et entre les Etats-Unis et la Chine au sujet de Taïwan.
JN/fss/ac/APA